Après le miel, le sirop d'érable : un béarnais à la conquête du monde

Le leader mondial du miel, la société béarnaise Michaud se lance à la conquête d'un autre marché  tout aussi sucré : le sirop d'érable. L'entreprise vient d'inaugurer une usine au Québec. Mais tout est conditionné à Gan.
 

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C’est une entreprise qui ne connaît pas la crise : 147 millions d'euros de chiffres d’affaires en 2018. « Famille Michaud » installé à Gan en Béarn est toujours le leader mondial du miel.

Mais l’apiculteur a aussi un terrain de jeu, plus confidentiel, et tout aussi lucratif : le sirop d’érable.
Vingt déjà que le groupe s’est lancé dans cette production.

« L’érable est un produit d’avenir. C’est un produit majeur dans l’alimentation de demain. Le sirop d’érable et le sirop d’agave sont des édulcorants totalement neutres de goût avec un indice glycémique faible. Beaucoup de consommateurs dans le monde remplacent le sucre par le sirop d’érable »


Le PDG Vincent Michaud, commande du sirop d’érable au Canada. Les containers sont importés. Ils sont ensuite mis en bouteille dans l’usine de conditionnement à Gan près de Pau.
 
Le succès est là : 5 millions d'euros de chiffre d’affaires en France et de très beaux résultats à l’étranger.

Les produits baptisés « Maple Joe », s’exportent dans 52 pays. C’est aujourd’hui la troisième marque mondiale de sirop d’érable.
 

Le Québec en ligne de mire


Une hégémonie dont ne veut pas se contenter le Pdg.

Le sirop d’érable du Béarn a investi de nombreux marchés mais il lui en manque encore deux : l’Amérique du Nord, où il se consomme pourtant 80 % de la production mondiale, lui fait encore défaut et l'Asie.

Pour conquérir le premier, Vincent Michaud part au Canada. Son idée : y racheter une entreprise locale.

Une fois sur place, il rencontre les seuls acériculteurs qui n'étaient pas vendeurs. Deux cousins, Serge et François Dubois, cofondateurs de Biodélices.

L’affaire est finalement conclue en septembre 2017.

Deux ans plus tard,  une usine de 9 700 m² est inaugurée à Thetford Mines, entre la Ville de Québec et Montréal. Elle est entièrement automatisée et produit 160 bouteilles à la minute.
 

« On a créé cette usine pour être au cœur de la zone de production et tout a été mis en œuvre pour respecter la nature et l’environnement et monter des partenariats directement avec les acériculteurs ».


Avec ce nouveau site industriel, Vincent Michaud veut aller plus loin et espère bien connaître le même succés qu’avec le miel : devenir le numéro un mondial.

 

 
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