Le 27 juin dernier, un camion livrant des cigarettes avait été braqué par deux véhicules à Artigueloutan. 200.000 euros de cartouches de cigarettes avaient été volées. Des faits de grand banditisme inédits en Béarn. Mardi, 5 personnes ont été interpellées dont deux écrouées.
Ce 27 juin, le chauffeur avait chargé sa livraison de cigarettes à Colomiers en Midi-Pyrénées. Il effectuait sa tournée des buralistes pour le compte de la société Logista spécialisée dans le commerce de gros de produits à base de tabac.
"Entre 5h30 et 6h, le chauffeur avait été stoppé sur le bas-côté par "un ou plusieurs véhicules", nous avait précisé la gendarmerie. Il circulait alors sur la route départementale D187 en direction de Pau, situé à une 15aine de km. Selon le Monde du Tabac, il y avait bien deux véhicules dont un fourgon impliqués dans le braquage.
Un appel à témoins avait alors été lancé.
Dans ce village, qui compte moins de mille habitants, et même en Béarn, c'était du jamais vu.
Philippe Coy, président des buralistes avait répondu à nos confrères de La République des Pyrénées :
Là, on a franchi un cran : c’est du grand banditisme ! Cela ne peut être qu’inquiétant. On connaissait déjà les risques au quotidien pour le réseau physique des buralistes. Cela prouve bien que cette marchandise est source de convoitise et d’organisations derrière qui ont la capacité d’écouler ce produit sur le marché illicite.
Le 3 septembre dernier, soit un peu plus de deux mois après les faits, les auteurs présumés ont été interpellés, la marchandise en grande partie retrouvée indique la gendarmerie dans un communiqué.
L'aboutissement d'un travail mené par les gendarmes de la section de recherche de Pau et l'Antenne de Toulouse de l'Office Central de Lutte contre la Délinquance Itinérante cosaisie.
Les investigations, explique le communiqué ont permis "d'identifier rapidement les auteurs résumés et le lieu de recel".
Mardi dernier, cinq personnes ont été interpellées en région toulousaine. Deux ont été incarcérées. Des Toulousains, l'un âgé de moins de trente ans, l'autre de moins de quarante. Ils n'avaient jamais été condamné par des faits similaires.
Les trois autres ont été laissés en liberté.
L'enquête se poursuit pour préciser les circonstances de ce braquage.