Les clubs Palois face au confinement : entre gestion de crise et inquiétudes pour l’avenir

En basket, handball ou rugby les clubs s’organisent. Comme partout, du chômage technique. Et des perspectives proches et lointaines très floues

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Des entreprises comme les autres. Les clubs professionnels n’ont eu d’autre choix que de passer au chômage partiel depuis le début du confinement. Une trentaine de salariés (joueurs compris) pour le club de basket de l’Elan Béarnais (Jeep Elite). Ils sont 91 pour la Section Paloise (Top 14).

C'est compliqué, mais on est une entreprise comme les autres. Il reste seulement quatre salariés en activité. Des reponsables administratifs pour gérer le quotidien. Et le community manager pour le web. On essaie de rester actif sur les réseaux pour la "communauté Section Paloise". Si on ne peut pas assurer notre mission sportive, on essaie de remplir une "mission territoriale". On a notamment lancé une collecte pour soutenir les personnels de l’hôpital de Pau qui connaît un grand succès. Eux prennent des risques pour nous. Et puis on se focalise beaucoup sur la prochaine saison. On n'a pas trop recruté heureusement, mais l'effectif reste pléthorique. Il faudra bien payer ces salaires l'an prochain.
Bernard Pontneau, Président Section Paloise


Au quotidien, les membres du staff technique, les joueurs, les dirigeants restent en contact. Via les réseaux sociaux, les vidéo conférences. L’idée première, dans tous les clubs, est de garder tout le monde sinon motivé par la fin de saison hypotétique, au moins concerné par la vie du club. Certain joueurs proposent même sur lmes réseaux sociaux des séances pour garder la forme. A l’Elan Béarnais, l’équipe est disséminée un peu partout depuis 15 jours. Les américains sont rentrés chez eux, d’autres joueurs ont préféré vivre le confinement dans leurs régions respectives. Et sans aucune perspective de reprise à l’horizon. Une situation exceptionnelle pour des athlètes conditionnés depuis toujours par la performance et les objectifs.

Nous n'avons pas de scénario de reprise. On dépend de la ligue nationale. Il y a les enjeux financiers, les droits tv, etc…Mais le pire scénario pour nous serait qu’on nous fasse jouer les 9 derniers matchs de la saison à huis-clos. Ce serait vraiment un scénario catastrophe ! 
Didier Gadou, Directeur Général Elan Béarnais

La situation économique est particulièrement délicate pour le handball. Surtout en Proligue (deuxième division nationale) où les budgets sont limités, et précaires. L’avenir est sombre car le tissu économique local va beaucoup souffrir. Les dirigeants du Billère Handball anticipent une lourde baisse pour la prochaine saison.

On table sur 25 à 30% de pertes au niveau des partenaires. Chacun devra faire des sacrifices. On ne pourra pas conserver tout le monde, il y aura peut-être des baisses de salaires, c’est la condition pour assurer la survie du club dans le handball professionnel. Sur 1 million d’euros de budget, nous devrons économiser 200 000 euros.
Christian Laffitte, président du BHB

Pour le Handball, on devrait y voir plus clair sur l’organisation de fin de saison le 15 avril. Même si les matchs devaient reprendre (après 4 semaines de remise en forme et des tests médicaux), il ne devrait pas y avoir de play-offs, ni de huis-clos.

Ces clubs professionnels palois penchent pour ne pas relancer les championnats dans les prochaines semaines. Les conditions semblent trop compliquées depuis la mise en place du confinement.
 
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