"Gagnez un restaurant !" : proches de la retraite, ils proposent leur restaurant pour 50 euros au tirage au sort

Un couple de restaurateurs d'Uzos (Pyrénées-Atlantiques) a organisé une tombola pour trouver un repreneur à leur restaurant, situé tout près de Pau. Proches de partir à la retraite, il veulent rapidement trouver un successeur et lui permettre une reprise à moindre frais, si possible en gardant l'équipe.

Un couple de restaurateurs a lancé début août une tombola originale. Moyennant une participation de 50 euros, chacun peut se rendre propriétaire de leur restaurant par un tirage au sort. Carey et Vincent Lucas, les tenanciers du Pare-faim, situé à Uzos (Pyrénées-Atlantiques) aux portes de Pau, souhaitent rendre leurs tabliers pour profiter de leurs petits-enfants.

"Ça fait deux ans qu'on prépare sérieusement notre retraite et qu'on tente de vendre notre restaurant. Voyant que les candidats ne courrent pas les rues (...), on s'est dit qu'il fallait qu'on trouve une solution si on veut partir en retraite et permettre à quelqu'un de se lancer dans de bonnes conditions," confie Carey Lucas.

Un établissement en bonne santé

L'idée d'un tirage au sort trottait dans leur tête depuis quelques temps : cette initiative originale leur permettrait de faire connaître leur vente et de lancer une reprise à moindre frais. Mais impossible, légalement, d'organiser un jeu de hasard pour faire gagner leur commerce.

Leur avocat trouve une solution : la tombola peut être autorisée, à condition qu'elle passe par une vente d'actions pour une société. À l'issue de la souscription de ces actions, un tirage au sort est organisé et un seul propriétaire est désigné. Toutes les autres actions sont alors annulées.

On aimerait beaucoup voir notre équipe continuer à pouvoir travailler ici, en tant que patron ou en salarié. (...) Ça reste une très belle opportunité pour quelqu'un du métier qui souhaite s'installer, sans risque financier.

Vincent Lucas

restaurateur au Pare-faim à Uzos (Pyrénées-Atlantiques)

L'initiative interpelle les clients, notamment Arnaud. Ce fidèle vient manger tous les jours au Pare-faim. "C'est exceptionnel comme principe. J'espère de tout cœur qu'il réussiront à trouver des participants pour enfin partir en retraite, car ils le méritent," sourit-il. Lui compte donner une "action" pour aider le couple, sans envie de reprendre le commerce.

L'accueil de la nouvelle est globalement positif chez les convives. "C'est très innovant. Le projet, c'est surtout de pouvoir transmettre en conservant l'équipe en place aujourd'hui, qui n'aurait pas pu racheter un établissement comme celui-ci," confie l'un d'entre eux. En face, un client se projette déjà : "Ça peut être drôle de mettre un pièce et voir ce que ça donne à la fin".

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