Coût de l'énergie : les stations de ski ouvriront bien en Béarn, mais prévoient des aménagements

Modification des horaires d'ouverture, diminution de la vitesse des remontées mécaniques... en Béarn, les stations de ski se préparent pour une saison qui s'annonce déjà affectée par l'explosion du coût de l'électricité.

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Ce sont les stations de ski de l'Isère qui ont, les premières, tiré la sonnette d'alarme. A Villard-de-Lans, les professionnels s'inquiètent et craignent de ne pas pouvoir ouvrir à la prochaine saison, en raison de la flambée du prix de l'énergie. 

Une problématique qui se retrouve dans les Pyrénées-Atlantiques. "L'électricité représente une part très importante de notre budget, confirme Jean-Christophe Lalanne. C'est notre troisième poste de dépense, après le damage et la masse salariale". Pour autant, le directeur de la station d'Artouste prévoit bien d'ouvrir cet hiver. Mais il a déjà prévu des aménagements pour réduire la facture, notamment un plan de sobriété énergétique.

On a déjà réfléchi à minimiser les heures d'ouverture et à mettre en place une circulation moins rapide sur les remontées mécaniques.

Jean-Christophe Lalanne, directeur de la station d'Artouste (64)

Source : France 3 Aquitaine

Fermeture à 16 heures

La station ouvrira ses portes aux skieurs entre les vacances de Noël et la fin du mois de mars. "Mais sur les périodes hors vacances, on va fermer la station le soir à 16 heures, au lieu de 17 heures". Une décision prise après des échanges avec les fournisseurs d'énergie au sujet des pics de consommation, observés entre 17 heures et 21 heures, quatre jours par semaine. "On va donc fermer une heure plus tôt pour éviter de rajouter de la consommation à ces heures là, les lundi, mardi, jeudi et vendredi", poursuit Jean-Christophe Lalanne.

Des remontées mécaniques moins rapides

Alors que le prix du mégawattheure passe de 85 à plus de 1 000 euros ,  la station doit renégocier son contrat au 31 décembre. C'est dans ce contexte qu'elle vise la réduction de sa consommation d'énergie de 17 %.   
La vitesse des remontées mécanique sera, elle, abaissée de 25 %. "Une remontée qui fonctionnait à 4m par seconde, sera désormais réglée à 3m par seconde. On passera peut-être un petit peu plus de temps sur les remontées, mais on va économiser de l'énergie". Depuis 2020, la station d'Artouste avait pris les devants en terme d'économie d'énergie, et fait le choix de ne plus produire de neige de culture.

Ne pas répercuter le coût sur les clients

Les stations de Gourette et la Pierre Saint-Martin ouvriront leurs portes le 3 décembre. Ici aussi, les conséquences sur les coûts de revient sont "extrêmement fortes", estime Arnaud Libilbehety, directeur général de l'Etablissement public des stations d'altitude (EPSA) qui exploite ces deux stations. 

"Entre les remontées mécaniques et la neige de culture nos dépenses en énergie sur Gourette et la Pierre Saint-Martin représentent quasiment 600 000 d'euros par saison", détaille le directeur de l'EPSA. 

Ce ne sont pas les clients qui vont payer cette augmentation : les tarifs de la station ont déjà été votés il y a plusieurs mois. Donc on va faire de l'optimisation énergétique.

Arnaud Libilbehety, directeur de l'Etablissement public des stations d'altitude (EPSA)

Source : France 3 Aquitaine

Vers un changement de comportement ?

Pour mettre en place ces économies d'énergie, ici aussi un plan de sobriété énergétique est en cours d'élaboration. La vitesse des remontées mécaniques sera donc diminuée de 10 %, mais uniquement aux heures creuses, soit entre midi et quatorze heures, ou hors vacances scolaires.
Afin de réduire la consommation de gazole, l'intensité du damage sera réduit, notamment sur les pistes réservées aux skieurs confirmés.  En revanche, aucune fermeture anticipée n'est prévue pour l'instant.

Pour le directeur de l'EPSA, l'important reste que la clientèle ne ressente pas les contraintes auxquelles doivent se plier les stations. 

"Je ne sais pas si les skieurs sont prêts à adapter leurs comportements. Il est déjà dicté par la disponibilité : on peut skier pendant les vacances et le week-end. Et par la météo : il faut qu'il ait neigé et qu'il y ait du soleil", avance  Arnaud Libilbehety. "Les comportements vont certainement changer. Mais ils ne changent que sur du moyen ou long terme", poursuit-il. 

D'ici là, l'Etablissement public des stations d'altitudes, géré et financé par le département des Pyrénées-Atlantiques, et donc le contribuable, subira donc inévitablement la hausse du prix de l'énergie.  Mais il  garde l'espoir de pouvoir être exempté d'éventuelles restrictions, notamment pendant les vacances scolaires ou les week-ends.

 

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