Après les fortes intempéries qu'a subies la Vallée d'Aspe, les centrales hydroélectriques ont subi d'importants dégâts. Ces chantiers sont prioritaires et leur déblaiement s'annonce long et difficile. Des équipes d'EDF, habituellement affectées aux sites nucléaires, ont été envoyées sur place.
Les habitants de la Vallée d'Aspe ont pu les voir à la tâche ces derniers jours. Des hommes en rouge, très équipés, font partie de la FARN. Cette Force d'action rapide du nucléaire est une division de terrain, interne au groupe EDF, chargée d'intervenir en cas de catastrophe.
L'unité est composée d'une vingtaine de spécialistes venus de plusieurs centrales nucléaires en France, tous volontaires.
Chef du détachement, François Garigon est habitué à des missions parfois difficiles. "Dans la vallée de la Roya, on était aussi intervenu dans le même contexte, des inondations", rappelle-t-il.L'unité avait également travaillé auprès d'Enedis, après la tempête Ciaran. "On les a aidés à accéder à différentes installations".
Une usine inondée
Face à l'ampleur des dégâts en Vallée d'Aspe, l'aide de ces spécialistes était la bienvenue. Hélène Lacroix-Gence est directrice d'exploitation chez EDF. Elle coordonne les opérations de remise en état. " On a quatre usines sur six qui sont à l'arrêt. Sur les quatre, trois ont été inondées. Donc ça va mettre des semaines, voire des mois à les remettre en service", précise-t-elle. Forges d’Abel, Baralet et Borce, les trois usines de la Vallée font partie des sinistrées, comme les barrages.
Quelques jours avant leur intervention, au matin du 7 septembre, l'usine hydroélectrique du Baralet à Urdos apparaissait défigurée par les troncs et la boue. Les cailloux avaient rempli les réservoirs et bouché les prises d'eau. Le déblaiement sera long, notamment à l'intérieur de l'usine car l'eau et les débris se sont engouffrés de toute part.