Cyclisme. La 3e étape du Tour féminin des Pyrénées annulée : "cette course était plus dangereuse que d'habitude"

La dernière étape du CIC - Tour féminin international des Pyrénées a été annulée ce dimanche 11 juin. En cause : plusieurs coureuses dénonçaient des manquements à leur sécurité. La direction du tour déplore un coup dur pour le cyclisme féminin.

Ça devait être la troisième et dernière étape du tour cycliste féminin des Pyrénées. La première se déroulait le 9 juin entre Argelès Gazot et Lourdes, la deuxième reliait Pierrefitte Nestalas et Hautacam samedi 10 juin.

Annulation "pour la sécurité des coureuses"

Ce dimanche, les coureuses du tour devaient s'élancer de Nay, en Béarn à midi pour une étape de 126 km, jusqu'à Bosdarros. Devaient, car l'étape a été annulée, comme l'a annoncé l'Union cycliste internationale (UCI) en fin de matinée ce dimanche :  "Afin de maintenir la sécurité des coureuses, l'UCI a pris la décision d'arrêter le Tour des Pyrénées. Après avoir consulté les parties prenantes clé (...) l'étape du jour n'aura pas lieu".  Marta Cavalli (FDJ-Suez), en tête du classement général, devrait donc être désignée vainqueure. 

Voitures en contre-sens

Ce sont les coureuses qui ont, les premières, donné l'alerte après avoir craint pour leur sécurité à plusieurs reprises depuis le départ, vendredi 9 juin. Voitures, voire bus sur la chaussée, badauds trop proches de la course... Elles estimaient s'être retrouvées en danger à plusieurs reprises. Certaines ont même indiqué, dès dimanche matin, leur décision de ne pas poursuivre.

"Lors des deux premières étapes, il y avait pas mal de voitures en contre-sens. Parfois, elles se retrouvaient à rouler parallèlement à nous, donc c'était dangereux, explique Jade Wiel, membre de FDJ Suez. Par ailleurs, les motards dans le peloton n'étaient pas toujours 'safe' ". Certaines de ces situations ont été filmées et publiées sur Twitter.

Une course "dangereuse"

"Il y a eu pas mal de chutes sur la première étape. Samedi, ça a été neutralisé, donc on a réussi à éviter tout ça. Mais oui, cette course était plus dangereuse que d'habitude", poursuit la coureuse. Si elle reconnaît que l'organisation du Tour de France est la seule à pouvoir fermer les routes, Jade Wiel assure que cette situation est inédite. 

Pour avoir couru plusieurs fois en France, c'est la première fois que je vois ce type d'événement".

Jade Wiel FDJ - Suez

à France 3 Pau Sud Aquitaine

La déception des organisateurs

"L'UCI a préféré entendre dix athlètes, qui ont remonté les faits au syndicat des athlètes (CPA Women) et a donné sa décision d'annuler", confirme Elisabeth Chevanne-Brachet, co-directrice du Tour féminin international des Pyrénées, qui ne cache pas sa déception et son incompréhension. Pascal Baudron, également directeur de la course à quant à lui dénoncé des "caprices d'enfants gâtées" auprès de la Nouvelle République des Pyrénées
"C'est très dur pour nous.  Ça fait quatre ans qu'on se démène pour développer et professionnaliser le cyclisme féminin. L'idée de cette course, c'était vraiment leur apporter une course d'envergure, avec du dénivelé et des montagnes, ce qui n'existait plus sur le calendrier, pour les préparer au Tour de France Femmes", poursuit  Elisabeth Chevanne-Brachet. 

"On venait ici pour faire trois belles courses qui allaient nous permettre de peaufiner la préparation pour le championnat de France et, pour certaines, pour le Tour, confirme Jade Wiel.  On ne s'attendait pas à ce dénouement. Maintenant, il va continuer à s'entraîner et on verra pour la suite", conclut la coureuse.  

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