Une cinquantaine de gendarmes a mené une perquisition dans la nuit de mercredi 14 à jeudi 15 juillet à Pau dans l'hôtel de l'équipe Bahrain Victorious engagée dans le Tour de France.
L'opération a été menée par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Enquête préliminaire en cours
L'équipe Bahrain Victorious, qui a fait l'objet d'une perquisition à l'issue de la 17e étape, était visée depuis une dizaine de jours par une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Marseille selon l'AFP et le journal l'Equipe.
Une enquête préliminaire a été ouverte "des chefs d'acquisition, transport, détention, importation d'une substance ou méthode interdite aux fins d'usage par un sportif sans justification"L'enquête préliminaire se poursuit afin de déterminer la réalité ou non des infractions ayant justifié son ouverture". médicale", a-t-il indiqué à l'AFP.
Bahrain a confirmé les faits dans un communiqué, tout en ajoutant ne pas être informée des motifs de la perquisition. "L'enquête a entraîné des fouilles des chambres des coureurs" et des documents ont été fournis par l'encadrement", a-t-elle précisé sur son site et sur son compte Twitter ce mercredi 15 juillet à 12h20.
Le communiqué a été publié sur le site mercredi 15 juillet : "On the eve of Stage 18 of Tour de France, Team Bahrain Victorious were subject to an investigation by French Police. The team were monitored by a number of officers following their arrival after stage 17 to the team hotel in Pau.
The investigation involved a search of riders’ rooms as part of the process. Despite being unaware of the investigation reasons, the team was also requested to provide all training files which were compiled and presented to the officers as requested".
? Team Bahrain Victorious official statement @LeTour #TDF2021https://t.co/IlvAyVlqM5
— Team Bahrain Victorious (@BHRVictorious) July 15, 2021
De nombreuses performances
Bahrain, irrésistible depuis le mois de mai, occupe la première place du classement par équipes du Tour de France. Elle a remporté deux victoires d'étape sur la Grande Boucle. Le champion de Slovénie Matej Mohoric s'est imposé dans la 7e étape le 2 juillet au Creusot. Son équipier
belge Dylan Teuns l'a imité le lendemain dans la 8e étape au Grand-Bornand.
Leur équipier Sonny Colbrelli, champion d'Italie au profil de sprinteur, s'est, lui, illustré lors de la 9e étape en haute montagne à Tignes, en prenant la troisième place devant bon nombre de grimpeurs. Un autre coureur Bahrain, l'Ukrainien Mark Padun, avait surpris en remportant
les deux dernières étapes du Dauphiné, en montagne, début juin. L'équipe a également brillé sur le Giro (Tour d'Italie), où l'Italien Damiano Caruso a pris la 2e place fin mai.
Bahrain est l'une des neuf équipes participant au Tour qui ne fassent pas partie du Mouvement pour un cyclisme crédible, lancé en 2007 sur la base du volontariat. Le MPCC, en pointe sur l'antidopage, demande à ses adhérents de respecter des règles plus strictes que celles en vigueur.
L'ombre du dopage
La pandémie de Covid-19 a compliqué la lutte antidopage et réduit le nombre de contrôles mais l'UCI (Union cycliste internationale), a assuré début juin que les contrôles hors compétition "étaient revenus à des niveaux normaux". L'ombre du dopage a été évoquée cette année à la suite de la domination écrasante de Pogacar, qui a distancé tous ses adversaires au classement général et semble déjà promis à une victoire à Paris dimanche, sauf chute grave. "Quand quelqu'un ne croit pas en moi, j'essaie toujours de prouver qu'il a tort", avait expliqué lundi le vainqueur sortant.
Roger Legeay, président du MPCC, a de son côté regretté mercredi que la suspicion demeure dans l'image générale du cyclisme, en dépit de l'arsenal de l'antidopage."On voit bien que les contrôles sont faits", avait-il déclaré à l'AFP au départ de la 17e étape à Muret. "Mais la suspicion reste et il faut la diminuer, la réduire le plus possible".