Depuis vendredi 13 décembre, la commune de Guiche reste partiellement inondée. Les élus locaux,qui réclament des travaux sur les digues, dénoncent le désengagement de l'Etat.
Lorsqu'elle s'aventure autour de sa maison, Jennifer Fiorotto ne prend aucun risque. Si son mari est en bottes, elle a préféré s'installer … sur une barque. A l'intérieur de son salon, elle ne peut que constater que l'eau, montée jusqu'à un mètre de hauteur, ne s'écoule toujours pas.
La maison du couple est située à Guiche, au confluent de la Bidouze et de l'Adour. Et depuis vendredi, le niveau n'a cessé de monter.
Relogés pendant cinq jours
"Le maire nous a appelé le vendredi soir pour nous dire que très certainement nous allions être inondés. Il était à Saint-Palais et voyait déjà les dégâts de la Bidouze à Saint-Palais", rapporte Jennifer. Le couple est relogé par les assurances pendant cinq jours, mais ignore ensuite comment sera géré l'après, alors que la maison reste totalement inhabitable.Je savais qu'on allait être inondés, mais je ne me doutais pas à ce point
Jennifer Fiorotto, sinistrée
Lenteurs administratives
Il y a près de quarante ans, un syndicat intercommunal des berges était créé pour protéger le bassin aval de l'Adour, au moyen de digues.Mais les élus locaux déplorent des lenteurs administratives, et dénoncent le désengagement de l'Etat. Ils réclament notamment des travaux sur les systèmes d'endiguement.
"Les désordres de la Bidouze datent depuis 2009, rappelle Raymond Pouyanné, président du syndicat. On fait des études, de modélisation, mais on se rend bien compte qu'aucune inondation n'est pareille.
Ca prend toujours plus d'ampleur, et les services de la police de l'eau ne nous écoutent pas".
Depuis début novembre, plus de 700ml de pluie sont tombés sur le secteur de Guiche Bidache.
Voir le reportage de France 3 Euskal Herri