Biarritz a confirmé sa montée en puissance pour s'offrir le 112e derby basque (19-14) à Bayonne et se relancer dans la course à la qualification jeudi soir, en ouverture de la 27e journée de Pro D2.
Aldigé absent
Pour l'Aviron, en tête à la pause, la pilule est dure à avaler, mais le résultat plutôt logique dans ce derby plein de suspense disputé dans une ambiance plutôt cordiale et apaisée, malgré les récentes polémiques.Le principal protagoniste d'une d'entre elles, le président biarrot Jean-Baptiste Aldigé - qui a récemment porté plainte pour "injure publique en raison de l'orientation sexuelle" après une vidéo homophobe à son encontre de la part de supporters bayonnais - était absent du stade, mais son effigie bien présente sur des masques portés par des supporters biarrots.
Bonnes intentions
On a pu craindre que l'enjeu allait prendre le pas sur le jeu. Il n'en fût rien tant les deux équipes étaient animées de bonnes intentions, bien contrées initialement par des défenses organisées.Les premiers points de la partie sont venus de défaillances en mêlée, chaque équipe prenant l'ascendant. Puis l'Aviron a profité du carton jaune adressé au pilier visiteur Martinez (27e) pour accentuer sa pression avec une action initiée par Tisseron et conclue par ce dernier après une prise d'axe (8-3, 31e).
13- 0 en neuf minutes
Mais l'entame du deuxième acte a été très compliquée pour les hommes de Yannick Bru qui ont encaissé un 13-0 en neuf minutes: deux pénalités de Maxime Lucu et aussi cet essai de Dachary (45e), né d'une touche perdue par les locaux et d'une remontée express du terrain des visiteurs.De quoi faire taire Jean-Dauger, plus spectateur que 16e homme ce soir, qui a retouvé un peu de voix sur une pénalité réussie par Tedder, avant de retomber dans sa torpeur quand Maxime Lucu a redonné huit points d'avance aux ennemis de la côte (11-19, 60e).
La révolte bayonnaise s'est fait attendre car le BO, efficace dans les rucks et en conquête, notamment au contre en touche, a tenu bon pour s'offrir le droit de rêver.