Pyrénées-Atlantiques: 12 ans après, un homme mis en examen pour le meurtre d'une septuagénaire

Un homme a été mis en examen mercredi, soupçonné d'avoir égorgé en 2001 une septuagénaire lors d'un cambriolage à Eysus, dans les Pyrénées-Atlantiques. Placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau, il risque la réclusion criminelle à perpétuité. Son ex-femme est en garde à vue.

Selon le Parquet de Pau, son ex-femme était toujours en garde-à-vue hier après-midi dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie de Pau.

Regardez le reportage d'Eric Poussard et Eric Depay.

Placé en garde à vue lundi, l'homme, un ouvrier de 39 ans domicilié à Oloron-Sainte-Marie, a été mis en examen mercredi pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime", a précisé le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller. 

Placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Pau, il risque la réclusion criminelle à perpétuité. Son ex-femme, une coiffeuse de 37 ans demeurant à Lacanau (Gironde), devrait être présentée jeudi devant le juge d'instruction.

Des aveux

Selon le procureur, le suspect a reconnu durant sa garde à vue avoir cambriolé en novembre 2001, à Eysus, un village d'environ 700 habitants à 8 km d'Oloron-Sainte-Marie, le domicile de Marguerite Lagrave, une retraitée de 78 ans. Il a également reconnu l'avoir tuée. "Il a déclaré que son ex-épouse se trouvait avec lui au moment des faits, mais qu'elle était restée dans la voiture", a ajouté M. Muller.

Egorgée

Au moment des faits, le couple vivait à Oloron-Sainte-Marie mais se rendait régulièrement à Eysus dans une maison de famille. La septuagénaire avait été retrouvée morte chez elle le 12 novembre 2001, portant de multiples traces de coups au visage et deux plaies d'égorgement effectuées par arme blanche. Tous les biens de valeur avaient été volés. "A l'époque, aucun élément n'avait permis d'identifier les auteurs du cambriolage et du meurtre et le juge d'instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu en septembre 2005", a précisé un officier de la section de recherches de gendarmerie, en charge de l'enquête.

L'affaire a pris un nouveau tournant en mars 2013, lorsque l'ex-femme du suspect, dont elle a divorcé en 2012, s'est rendue à la gendarmerie de Lacanau pour le dénoncer, entraînant une réouverture de l'enquête, les faits n'étant pas prescrits en raison d'un dernier acte de procédure datant de 2005. C'est à la gendarmerie qu'elle raconte (...) que son ex-mari, il y a dix ans, a commis un meurtre. Elle dit n'en avoir jamais parlé car elle avait peur des menaces de son mari si elle le dénonçait, selon le magistrat.

"Ce qui apparaît, c'est que cette femme est allée raconter ce crime aux gendarmes, non pas pour soulager sa conscience, mais dans un souci de vengeance à l'égard de son mari" après un divorce très conflictuel, a commenté M. Muller.

Selon lui, "l'arme qui a servi à tuer la retraitée a été retrouvée chez un tiers", sur les indications du principal suspect fournies pendant sa garde à vue, et portait "des traces d'ADN de la victime".

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