Faute de personnel médical suffisant, le Centre hospitalier d'Oloron sera fermé au public jusqu'au mois de septembre comme l'a décidé l'Agence régionale de santé, vendredi 6 mai. Seul le SMUR devrait continuer à fonctionner normalement sur cette même période.
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe, vendredi 6 mai, sur le personnel du Centre hospitalier d'Oloron dans les Pyrénées-Atlantiques. Sous tension depuis plusieurs semaines, l'établissement qui devait au départ fermer ses portes pour 24h de vendredi jusqu'à samedi, va finalement rester clos pour quatre mois supplémentaires. Dès samedi 7 mai à 19h, l'accueil ne sera plus assuré comme l'ont appris les représentants syndicaux lors d'une réunion, vendredi après-midi.
Dans un précédent communiqué daté du 5 mai, l'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine justifie cette décision car "les leviers habituels tels que l’intérim et la réorganisation des services n’ont pas suffi à maintenir l’organisation habituelle". Du 1er au 3 mai dernier, le service des urgences fonctionnait déjà en service dégradé avec une régulation du 15 pour pouvoir s'y rendre.
Une inquiétude "grandissante" face au manque de solutions
Un nouveau constat d'alerte pour le système hospitalier qui provoque la colère d'Angélique Lebrun, représentante CGT du personnel : "Ce n'est même plus une épée de Damoclès qu'on a au-dessus de la tête... Il faut qu'on se fasse entendre et que les gens prennent conscience que la situation devient vraiment critique."
Même avis du côté des représentants et élus politiques présents au rassemblement. "Pour nous, c'est inadmissible de laisser un hôpital dans un état de délabrement tant humain qu'au niveau de la rénovation de l'hôpital qui va se terminer. Cela va maintenant ressembler à une caisse vide", souligne André Bernos, maire DVG d'Agnos.
Pour Maïté Besson, maire de la commune d'Oloron-Sainte-Marie : "C'est une catastrophe pour la ville d'Oloron. Et cela veut dire que toutes les vallées sont impactées, ce qui veut dire près de 50 000 habitants". Afin de garantir la prise en charge des urgences vitales, seul le Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) restera en activité à l'heure actuelle. Un rassemblement de soutien à l'hôpital devant la sous-préfecture d'Oloron est prévu mardi 10 mai.
De son côté, la maternité de la clinique de Lesparre-Médoc à Bordeaux est elle aussi confrontée au même problème de recrutement de médecins spécialisés, avec l'impossibilité de prendre en charge les femmes enceintes depuis le jeudi 5 mai et au moins jusqu'au lundi 16 mai.