Une délégation de quelques membres de la fondation Brigite Bardot s'est réunie devant le consulat d'Espagne à Pau pour dénoncer le sort des lévriers de chasse abattus chaque année en Espagne. A la fin de la saison de chasse, des dizaines de milliers de chiens sont abattus de façon cruelle.
Parce qu'ils sont moins performants, ou trop âgés, ils sont abattus par leurs propriétaires. On estime à 50 000 le nombre de lévriers de chasse tués chaque année au Sud de l'Espagne.
La chasse au lévrier se pratique sans fusil. C'est le chien qui attrape, tue et rapporte le lièvre. Cette chasse est interdite en France depuis le XIXe siècle mais elle est très pratiquée dans le sud de l'Espagne.
Brûlés vifs, jetés au fond d'un puits, pendus, euthanasiés à l'eau de javel...
Le "rituel" d'abattage des lévriers crée une véritable polémique au niveau international. Lorsqu'ils sont moins performants, les chiens sont tués dans des conditions atroces, c'est une punition que les chasseurs leur infligent pour avoir "déshonoré" leur maître.
Les galgos ou podencos "décevants" seront pendus selon la "technique du pianiste" : le bout des pattes touche le sol, de façon à ce que l'agonie soit plus longue.
Le sort de lévriers au Sud de l'Espagne est régulièrement dénoncé par les associations de protection des animaux.
Ainsi une lettre ouverte de la fondation Brigitte Bardot dans le quotidien espagnol El Païs avait permis de réveiller quelques consciences il y a plusieurs mois. La Fondation a depuis recueilli plus de 150 000 signatures dans une pétition adressée aux autorités espagnoles.
Le consul d'Espagne basé à Pau a reçu cette semaine un représentant de la Fondation Brigitte Bardot.
Le reportage d'Eric Poussard et de Benoit Braco
Une délégation de la fondation Brigitte Bardot a été reçue par le consul d'Espagne à Pau. Ils dénoncent le sort des lévriers de chasse, maltraités en Espagne chaque année.