Bordeaux, Dax, Mont de Marsan. Les premiers rassemblements ont eu lieu ce samedi parce qu'un professeur d'histoire a été décapité en région parisienne. Il avait montré en classe les caricatures de Mahomet. Un acte terroriste qui relance le débat sur la liberté d'expression.
A Dax, Bordeaux et Mont-de-Marsan, des rassemblements se sont organisés spontanément. Professeurs, parents d'élèves, citoyens, tous mus par l'horreur de cet décapitation, cette mise à mort de celui qui n'a fait que son travail, sa mission d'enseigner.
C'est l'humanité et l'effroi qui dominent mais aussi l'envie de défendre une certaine idée de notre identité commune, la république et la démocratie.
La liberté avant tout. Des valeurs que devait transmettre, à travers ses cours, ce professeur.
Il s'appelait Samuel Paty. Pour lui et sa mémoire, ils se sont réunis à la dernière minute dans plusieurs villes aquitaines. A Dax, ils étaient près de 200. Parmi eux des professeurs.
Pour Damien Masson,Secrétaire adjoint SNES-FSU des Landes : "On a été choqués". "On ne comprend pas que ça puisse arriver dans ce pays, qu'un enseignant fasse son métier d'enseigner et d'encouragetr les élèves à la liberté d'expression à l'analyse critique... et se fasse assassiner de la sorte".
Pour le grand imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, qui n'a de cesse de communiquer en ce sens, cet acte est incompréhensible : "le prophète, de son vivant a été caricaturé. Il a répondu par la compassion et la miséricorde!"
Laïcité, sexualité et liberté d'expressions : des sujets sensibles qui font réagir les collégiens. Du côté des professeurs, le discours est unanime : ne pas généraliser et surtout, ne pas prendre peur.
De nouveaux rassemblements sont prévus demain, dans plusieurs villes de France. A Bordeaux, 15h Place de la Bourse. A Périgueux à 15h devant l'arbre de la liberté.
Regarder le reportage de Julie Chapman, Pascal Lécuyer, Maria Laforcade et Laurent Montiel.