Grippe aviaire, sécheresse, gel, l'année qui s'achève n'a pas épargné nos agriculteurs, confrontés aussi à des défis environnementaux. Retour en images et en liens sur ces événements.
C'est une tradition des fêtes de fin d'année : la retrospective permet de se rappeler les éléments marquants de l'année écoulée. Aujourd'hui, nous regardons ce qu'il faut retenir de l'actu sur l'agriculture, avec Anne-Marie Baillargé et Thierry Cormerais.
Grippe aviaire
Après un premier cas de grippe aviaire détecté dans le sud des Deux-Sèvres, 4700 dindons ont été retrouvés morts au printemps à la Chapelle-Bâton. La préfecture du département a pris des mesures de confinement et établi des zones de surveillance. Plusieurs dizaines de milliers de volailles seront abattues. Il faudra attendre 8 mois pour que les activités reprennent, avec des règles sanitaires très strictes.
Le froid et le gel
En janvier, sale temps pour les maraîchers. Il ne pleut pas et le baromètre affiche tôt le matin -11°. Pas facile de récolter, les légumes ne résistent pas.
En avril, les vignerons non plus ne sont pas épargnés. Dans le Cognaçais, le Haut-Poitou ou dans l'AOC Saumur, certains ont perdu jusqu'à 80% de leur production viticole.
Sécheresse
Dès le mois de février les agriculteurs se plaignent de la sècheresse, les animaux manquent d'herbe. Côté céréales, les rendements ne sont pas bons.Les cours d'eau sont bas et les défenseurs de la nature s'inquiètent. Ils s'inquiètent d'autant plus que 19 bassines pourraient voir le jour entre la Baie de l'Aiguillon et le département de la Vienne.
Pesticides et alternatives
Depuis plusieurs années, herbicides et pesticides sont au coeur de nombreuses batailles. Parmi eux, le glyphosate. La France est l'un des pays d'Europe qui en consomme le plus. La Charente et la Charente-Maritime battent des records régionaux. Pourtant, les états membres de l'Union ont accepté de le ré-autoriser pour 5 ans.La France souhaite interdire le glyphosate dans 3 ans.
Des alternatives aux pesticides, il en existe : les circuits courts, l'agriculture biologique. Des modèles en pleine croissance. La Nouvelle Aquitaine compte près de 5.000 exploitations. Le marché du bio enregistre des chiffres records.
Des fermes en taille S ou XXL ?
15 hectares de tomates en Charente-Maritime, 340.000 poulets dans les Deux-Sèvres ou encore une ferme de 1.200 taurillons dans la Vienne. Sur le terrain un bras de fer s'est engagé entre opposants et promoteurs.D'autres modèles sont en train de naître : les micros fermes, des procédés pratiques et malins, sans chimie ni gros outillage sur de petites surface. Depuis quelques années, l'INRA étudie cette micro économie.
Agriculture connectée
Des drones pour analyser l'état des cultures, des sondes au milieu des champs pour mesurer la quantité d'eau dans le sol, des vaches équipées de bracelet électronique... Voilà les outils de l'agriculteur connecté. 70% d'entre eux utilisent déjà des applications sur smartphone, c'est peut-être l'agriculture de demain.