Premiers défilés, des lycées bloqués mais aussi quelques échauffourées jeudi matin: salariés et étudiants redescendent dans la rue pour réclamer le retrait du projet de loi travail, un test pour mesurer la détermination des opposants après deux mois de contestation.
Gagner le retrait du projet de loi travail est possible
affirme l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) qui souhaite "renforcer les mobilisations" à quelques jours du début du débat parlementaire, fixé au 3 mai. Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, a assuré que la mobilisation "ne s'essoufflait pas parce qu'il y a de vrais problèmes sur cette loi".
En Aquitaine, ils étaient prés de 3000 à Bordeaux, 1300 à Pau, prés d'un millier à Périgueux et environ 2500 à Bayonne. Plus d'une quinzaine de lycées ont été bloqués totalement ou partiellement à travers le pays.
Nouveaux rendez-vous les 1er et 3 mai
Cette journée sera suivie d'un 1er mai également focalisé sur le projet de loi. Mot d'ordre: le retrait pur et simple d'une réforme perçue comme trop favorable aux employeurs et facteur de précarité pour les salariés, notamment les jeunes. Les opposants au projet de loi entendent aussi faire du 3 mai "un nouveau temps fort" pour demander aux parlementaires de "rejeter" le texte de Myriam El Khomri. Et ils promettent d'autres rendez-vous si le projet n'est pas retiré.Ce texte vise à donner plus de souplesse aux entreprises, notamment en matière d'aménagement du temps de travail, et à clarifier les règles de licenciement économique. Il a déjà subi des modifications. Le gouvernement a notamment reculé sur le plafond des indemnités prud'homales.