L'association des victimes de l'anti-épileptique Dépakine a annoncé qu'elle lance une action de groupe contre le laboratoire Sanofi. Il s’agit en terme juridique du premier cas concret de cette possibilité dans le domaine de la santé.
Rappelons que ce sont près de 14 000 femmes qui ont été exposées, entre 2007 et 2014, à ce médicament qui peut provoquer des malformations congénitales chez le fœtus ou des retards intellectuels.
Une mére de famille à Martillac en Gironde, Laurence Blanchard, a des enfants victimes de la Dépakine. Ce matin, elle témoigne :
oui je suis trés fière de cette action collective. C 'est fabuleux !
l'union fait la force. S'il y a une justice dans ce pays, on devrait y parvenir. Cela montre qu'enfin nous pouvons être entendus, que les politiciens et le gouvernement nous soutiennent. On a longtemps espérer que ce laboratoire admette sa négligence, qu'il sorte du silence. Je veux y croire !
L'Apesac, qui fédère 2.000 familles, reproche à Sanofi de ne pas avoir informé les femmes enceintes des risques importants de malformations et de troubles neuro-développementaux encourus par leurs enfants. Aux termes de cette loi, Sanofi a quatre mois pour répondre à l'Apesac, période à l'issue de laquelle l'association pourra saisir le Tribunal de Grande instance.