Chaque année en Aquitaine, plus de 180 personnes découvrent leur séropositivité au VIH. Ce week-end du Sidaction est l'occasion de rappeler la nécessité absolue de la prévention, notamment chez les jeunes.
"Le Sida ne passera pas par moi", un vieux slogan dont les jeunes aquitains n'ont jamais entendu parler.
Et pourtant, cette population connait peu et mal la maladie. Dans une récente enquête, on apprend que 24 % des jeunes n'ont pas peur du Sida et que 22 % sont persuadés qu'un vaccin existe.
Des chiffres (et des contre-vérités) inquétants qui révèlent la baisse de la vigilance de ces dernières années. En collège ou en lycée, l'information est quasi inexistante et les jeunes n'en font plus une cause prioritaire, contrairement à la mobilisation des années 80 et 90.
Cette démobilisation ne surprend pas les chercheurs aquitains. Il est vrai qu'il n'y a pas de flambée de l'épidémie chez les jeunes, excepté dans les populations homosexuelle et de migrants.
Pour autant, et c'est tout l'objet de ce sidaction 2016, les messages de prévention demeurent intacts: se protéger et se faire dépister. C'est le combat quotidien de l'association Aides qui rappelle qu'en France 50 000 personnes vivent avec le virus sans le savoir.
En Aquitaine, chaque année, plus de 180 personnes découvrent leur séropositivité. C'est sans compter les personnes qui ignorent leur contamination.
