Téléphonie : "Il n'y aura plus de zones blanches" d'ici trois ans

Les quatre opérateurs de téléphonie mobile en France vont investir plus de 3 milliards d'euros dans le but d'éliminer les "zones blanches", affirme le secrétaire d'État Julien Denormandie. Ces "zones blanches" que l'on connaît aussi en Aquitaine, limitent les espoirs d'expansion des communes.

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Grâce à cet accord avec le gouvernement,

il n'y aura plus de zones blanches, identifiées par les élus locaux, où des Français vivent sans avoir accès à une téléphonie de qualité

a-t-il assuré, évoquant une échéance de trois ans.


Dans une interview au JDD, le secrétaire d'État auprès du ministre de la Cohésion des territoires a précisé que les opérateurs s'étaient engagés "à consentir plus de 3  milliards d'euros d'efforts financiers pour y arriver", chaque opérateur devant notamment fournir "5.000 installations supplémentaires".

Nous allons faire en trois ans ce que nous avons fait jusqu'ici en 15 ans pour déployer la téléphonie mobile !

Les opérateurs s'engagent en outre à "couvrir les principaux axes de transport, et notamment les 30.000 km de lignes ferroviaires, lignes de TER comprises", a ajouté M. Denormandie, qui a écarté tout financement de la part de l'État.
"Pas un centime d'argent budgétaire !", a-t-il assuré. Selon lui, le gouvernement a renoncé à mettre aux enchères le renouvellement à venir de fréquences "en contrepartie d'une accélération massive de vos déploiements d'infrastructures".

L'accord prévoit également un déploiement "massif" de la 4G, a affirmé le secrétaire d'État. "D'ici à 2020, plus de 10.000 communes qui sont aujourd'hui en 2G ou 3G passeront à la 4G", a-t-il assuré, convaincu que les opérateurs tiendront leurs engagements.

"L'ensemble du deal est contraignant, avec des obligations assorties de sanctions, et non de simples engagements", a-t-il expliqué, précisant que l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) en serait le garant.


M. Denormandie a reconnu que les investissements passés des opérateurs "n'avaient pas été suffisants en montant et en rythme de déploiement dans les zones peu peuplées".

Les échéances fixées par les gouvernements précédents, lors de leurs plans successifs pour réduire les "zones blanches", n'ont pas toujours été respectées.

Par exemple, en mars 2015, le Premier ministre Manuel Valls s'était engagé à supprimer avant fin 2016 "les zones blanches" privées d'accès aux réseaux 2G et 3G, quitte à contraindre les opérateurs par la loi.

Les "zones blanches" en Aquitaine

Selon l'ARCEP (Autorité de régulation et de communication électronique des postes), 65% des français utilisent désormais un téléphone portable. Mais son usage est plus ou moins facile selon le lieu où l'on se trouve où l'opérateur que l'on utilise.

En dehors des grandes agglomérations, il existe encore de nombreuses zones où la qualité de service fournie par les opérateurs varie sensiblement, allant de l'excellent avec la 4G, au néant dans les zones blanches non couvertes par un réseau de téléphonie mobile.

L'ARCEP a mis au point l'application  monreseaumobile.fr à disposition du public, pour permettre à chaque usager de savoir de quelle qualité de service il peut disposer en fonction de son opérateur et du lieu sur lequel il se trouve.


Il faut dire que les zones où le téléphone et les connexions ne passent pas, c'est toute l'activité économique qui est ralentie voire condamnée.

Regardez le reportage (diffusé le 21 avril 2016).

Elles sont 238 communes en France à ne pas avoir accès à la téléphonie ni à l'internet mobile. Mais bien plus flagrant, il existe des communes rurales qui n'ont accès qu'à la 2G pour le moment, comme dans le Libournais.
  



 

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