Tous les avions de lutte contre les incendies Canadair en France sont immobilisés au sol en attendant les résultats d'enquête, après la rupture du train d'atterrissage de l'un d'eux lundi soir à Ajaccio, a annoncé mardi soir la Sécurité civile.
"Le bureau enquêtes accidents de la Défense (BEAD), compétent pour les aéronefs d'Etat (...) a déclenché une investigation. En parallèle une enquête technique est conduite en lien avec le constructeur de l'avion, l'entreprise canadienne Bombardier", a affirmé la Sécurité civile dans un communiqué."A l'issue de ces analyses, qui devraient prendre 48H environ, Bombardier déterminera s'il est nécessaire de faire procéder à des inspections sur les trains d'atterrissage de la flotte Canadair de la Sécurité civile et selon quel protocole, avant de permettre la reprise de l'exploitation", est-il précisé dans ce même communiqué.
Lundi peu avant 20 heures, un Canadair de la Sécurité civile qui allait décoller s'est immobilisé sur la piste de l'aéroport d'Ajaccio en raison de la rupture de son train d'atterrissage droit. L'incident n'a provoqué aucune victime ni aucun autre dégât sur le bombardier d'eau, qui s'est immobilisé sur place.
Les douze Canadairs de France devront-ils tous être inspectés ?
Si des inspections ont lieu sur l'ensemble des 12 Canadair de France, leur durée peut être variable "selon la nature du problème détecté et le protocole retenu", a précisé la Sécurité civile.
Plus tôt dans la journée de mardi, un porte-parole de la Sécurité civile avait indiqué que "la société qui fait la vérification et le suivi" des appareils, Sabena Technics, avait demandé que tous les appareils soient inspectés avant de pouvoir voler à nouveau.
Les autres avions bombardier d'eau mobilisés
En attendant que les Canadair soient à nouveau opérationnels, les mesures de prévention contre les incendies sont assurés par des mesures telles que "le renforcement des moyens au sol" et "l'emploi avisé des autres avions bombardier d'eau de la sécurité civile (huit Tracker et deux avions gros porteurs de type Dash 8)", a ajouté la Sécurité civile dans le communiqué diffusé mardi soir.
"La planification du recours aux moyens aériens d'autres pays européens en cas de besoin dans le cadre du mécanisme européen de protection civile ou d'accords bilatéraux" est également une possibilité.