Transports et terrorisme: un "gruyère extrêmement difficile à contrôler", estime D.Bussereau

L'ancien secrétaire d'État aux Transports et actuel président du conseil départemental de Charente-Maritime, Dominique Bussereau (LR) estime que le secteur des transports est "un gruyère extrêmement difficile à contrôler"

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Dominique Bussereau affirme cependant qu'en matière d'antiterrorisme, "l'arsenal législatif en France est au top".
"On est devant un gruyère en matière d'infrastructures de transports extrêmement difficile à contrôler", a déclaré M. Bussereau devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), au lendemain des attentats ayant frappé Bruxelles.
Un des facteurs de complexité est le fait qu'on ait fait "des gares et des aérogares des lieux de fréquentation publique", avec des restaurants, des boutiques, un phénomène encore renforcé avec la loi Macron qui permet l'ouverture le dimanche, a-t-il souligné.

"Pour les aéroports, c'est peut être un peu plus facile" de faire des contrôles à l'entrée, a-t-il estimé, mais ce n'est "pas très évident".


Privilégier les systèmes de vidéosurveillance perfectionnés

Il dit privilégier les "systèmes de vidéosurveillance" comme celui sur lequel travaille la SNCF "qui permettrait de visualiser le comportement et même la chaleur humaine" des passagers et de "voir les changements de comportements".
Le président de l'Association des départements de France (ADF) a estimé que la loi promulguée mercredi sur la sécurité dans les transports, qui permettra notamment aux agents de la SNCF et de la RATP de procéder à des palpations et des fouilles de bagage, allait dans "la très bonne direction", regrettant toutefois que n'ait pas été retenue l'obligation pour les usagers d'avoir une pièce d'identité.


"On est allé au bout des textes législatifs"

Interrogé sur la nécessité de légiférer à nouveau, il a affirmé : "ça fait 20 ans qu'on vote des lois antiterroriste (...) je pense franchement qu'on est allé au bout du bout des textes", ajoutant que "l'arsenal législatif en France est au top", même si certains, y compris dans son camp, ont "le stylo agile" sur ce sujet.
"L'effort évident porte sur le renseignement. Dans les transports, on peut envisager des meilleures sécurisations, mais c'est quand même le renseignement (qui prime)", a-t-il insisté.
En outre, a aussi relevé Dominique Bussereau, soutien d'Alain Juppé pour la primaire à droite, "imaginons qu'on sécurise à 100% le domaine des transports: vous allez créer une appétence des terroristes pour les entrées d'écoles, les maternelles, les spectacles, la Philharmonie, les cinémas, etc. C'est très compliqué".


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