Après l'université de La Rochelle, ce sont désormais celles de Tours et d'Orléans qui annoncent leur intention de quitter la communauté d'universités.
Voilà un sérieux coup porté à la communauté universitaire Léonard-de-Vinci (Comue). Sans prévenir ni les collègues, ni le ministère, les présidents des universités de Tours et d’Orléans annoncent vouloir quitter l’aventure, laissant Poitiers et Limoges dans l’expectative.Créée en juillet 2015, la Comue associait Tours, Orléans, Poitiers, La Rochelle, Limoges, l’INSA Centre et l’école nationale supérieure mécanique et aéronautique basée au Futuroscope.
Cet été déjà, le président de La Rochelle avait fait voter le départ de son établissement, pour rejoindre à terme les universités du sud ouest. Poitiers ne voulait pas suivre le mouvement, mais va finalement certainement devoir s’y résoudre.
Le président de l’université de Poitiers se dit très étonné par la façon de faire de ses collègues de Tours et Orléans. Yves Jean, que nous avons contacté par téléphone, se dit inquiet pour les quarante salariés recrutés en 2015 pour le fonctionnement de la Comue Léonard-de-Vinci.
Quant aux coopérations avec Tours et Orléans, «nous allons devoir tout remettre à plat, projet par projet, mais il y aura forcément des coopérations. Dans le domaine de la santé par exemple, les travaux des différentes universités en matière de transplantation ne peut que se poursuivre. » explique-t-il.
Faut-il se tourner désormais vers Bordeaux ? À cette question, Yves Jean répond prudemment « Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Pour se retirer de la Comue, il faut un an, ce qui nous laisse le temps de voir avec Bordeaux un potentiel rapprochement, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. »
Il faut préciser que ces soubresauts dans les hautes sphères n’auront aucun impact pour les étudiants des universités du Centre Val de Loire et de Nouvelle Aquitaine.