La Limousine, une race bovine identifiée dès le 18e siècle et qui aurait bien pu disparaître sans la ténacité d'un groupe d'éleveurs. Aujourd'hui, rien qu'en France, elle est la 2e race la plus prisée pour sa viande avec 1,2 million de vaches.
Les premiers écrits témoignant de la race bovine limousine datent du XVIIIe siècle. Sa viande, réputée, intéresse les boucheries parisiennes. Pendant 2 siècles, et notamment sous l'intendant Turgot, le Limousin, leur envoyait ses vaches, à 15 jours de marche. En ce temps-là, la Limousine ne pesait que 400 kilos mais avait de grandes qualités adaptées au terroir.
C'était un animal qui avait un squelette très fin, cela donnait un animal rustique qui avait un très bon rendement en viande. Philippe Grandcoing, historien
Dans les années 1850/1860, le chemin de fer arrive en Limousin ce qui permet à la fois d'exporter des animaux jeunes mais aussi d'acheter du blé venant d'autres régions. Philippe Grandcoing, historien
En 1886, une poignée d'éleveurs crée le Herd-Book Limousin, qui fixe les caractères de la race. A l'après-guerre, le tracteur a failli la faire disparaître. Seule planche de salut pour cette vache de travail: devenir un animal uniquement recherché pour sa viande. Dans les années 60, un noyau d'éleveurs décide de sauver et relancer la race.
C'est Louis de Neuville qui a été l'ambassadeur de la Limousine à l'étranger, d'une race régionale elle est devenue mondialement connue. Bernard Roux, président du conseil international de la Limousine
Un squelette fin, beaucoup de viande, des qualités maternelles sont aujourd'hui les caractéristiques de la race. Depuis 10 ans, la génomique a permis de rendre bien plus rapide et efficace la sélection génétique. Le séquençage du bovin a été adapté à la Limousine pour faire de la sélection. Sur 8 millions de vaches en France, la Limousine arrive juste derrière la Charolaise, une race actuellement présente dans 80 pays et qui dispose d'un outil de promotion unique avec le Pôle de Lanaud.