Si François Hollande a bien sûr salué son prédécesseur, et certains politiques locaux ont retrouvé des souvenirs, l’histoire entre notre Limousin et l’ancien président reste tenue. On pourrait presque dire que Valéry Giscard d’Estaing a plus voulu du Limousin que l’inverse.
 

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La disparition de Valéry Giscard d’Estaing, président de la République, élu, figure politique nationale, durant près de cinquante ans, ne pouvait s’accompagner, même en Limousin,  que d’hommages et de témoignages.

Au premier rang desquels bien sûr, celui de François Hollande, qui a notamment souligné l’importance dans l’amitié franco-allemande et la construction européenne de son prédécesseur.

Réaction de François Hollande au décès de Valéry Giscard d'Estaing

Mais, entre historique terre de gauche et bastion chiraquien, le Limousin n’a jamais vraiment adhéré à Valéry Giscard d’Estaing.

Le Limousin, terre de gauche, ne vote pas Giscard

Ainsi, lors de l’élection présidentielle de 1974, et au premier tour, et au second, Giscard fera moins bien dans nos trois départements qu’au niveau national.
François Mitterrand, lui, fera l’inverse, avec des écarts conséquents entre les deux hommes (25,95% pour VGE au premier tour, contre 50,56% pour Mitterrand, 42,31% au second, contre 57,69).
Le Limousin était alors toujours ancré à gauche.

Les écarts sont encore plus flagrants entre les deux hommes, lors de l’élection présidentielle de 1981, d’autant plus que Jacques Chirac est alors également candidat.

Au premier tour, ce dernier rafle les suffrages régionaux, sauf en Haute-Vienne. Il cumule sur le Limousin plus de 30% des voix, quand François Mitterrand fait 23,6% et VGE 14,9.

Au second tour, la défaite régionale du président sortant est beaucoup plus grande que sa défaite nationale, puisque l’écart avec François Mitterrand est de plus de 20 points, seulement de 4 sur l’ensemble du territoire.

 

Peu de relation avec le Limousin, bastion chiraquien

L’histoire tenue entre VGE et le Limousin doit sans doute beaucoup à Jacques Chirac.

Certes, leurs implantations locales étaient voisines, et ils ont fait leurs classes quais ensemble au gouvernement.
Certes, en 1974, Jacques Chirac a soutenu Giscard d’Estaing, contre Jacques Chaban-Delmas. Il en devint même le premier ministre.

Mais la brouille entre les deux hommes en 1976 allait profondément et durablement changer la donne, surtout après la présidentielle de 81.

Il y eut bien, comme improbable trait d’union, la création de l’autoroute A 89, à partir des années 1990, autoroute que l’on surnommera (en y incluant Georges Pompidou et François Hollande) "l’autoroute des présidents".

Il y eut aussi, en 2002, la proposition de Valéry Giscard d’Estaing, président du Conseil Régional d’Auvergne depuis 1986, de fusionner les deux régions. C’est peu dire que l’hostilité Limousine fut alors grande.

Il y eut enfin, comme un symbole, la présence de Valéry Giscard d’Estaing aux obsèques de Jacques Chirac, le 30 septembre 2019. Un au-revoir qui marquait aussi la dernière sortie officielle de l’ancien président.
 
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