Le club Espirito capoeira Brasil Châtellerault clôt, ce dimanche 30 juin 2024, son 9ᵉ festival international de la discipline brésilienne. L'occasion de revenir sur ses origines et sa particularité.
C'est un art martial qui tire son origine d'une histoire de luttes. Au Brésil, cette discipline serait apparue au XVIᵉ siècle. L'objectif était alors d'apprendre aux esclaves venus d'Afrique à se défendre avec des techniques de combat en toute discrétion. C'est pour cela qu'ils ont, à l'époque, ajouté à ce sport, musique et danse. En cachant ainsi leur art martial sous l'apparence d'un jeu, leurs maîtres ne pouvaient pas se douter qu'une révolte était sous-jacente.
C'est au début du XXᵉ siècle, après l'indépendance du Brésil en 1822 et l'abolition de l'esclavagisme en 1888, que la capoeira gagne réellement en popularité et gagne surtout en respectabilité.
Aujourd'hui, la capoeira se distingue des autres sports de combat par ses acrobaties et son côté culturel. C'est notamment ce qu'apprécient ses adeptes, comme Ambre Davide. Cette jeune femme de 17 ans a découvert la capoeira à l'âge de six ans. "Ce qui me plaît, c'est que c'est très complet, c'est très physique, mais il y a aussi le côté artistique et surtout le côté culturel, les liens avec le Brésil".
Le 9ᵉ festival international, organisé ce week-end des 28, 29 et 30 juin 2024 par le club Espirito capoeira Brasil Châtellerault, accueillait cette année au gymnase du Verger environ 150 participants, adultes et enfants, venus du Brésil, de Hongrie, de Belgique et, en France, de villes comme Paris, Marseille, Rennes, Tours ou encore Lille.
Une des qualités pour faire de la capoeira, c'est d'être curieux, parce que c'est un sport très riche, il faut connaître les mouvements, la pratique sportive, mais il faut aussi connaître la musicalité, la culture, la langue portugaise.
Steeve PecqueurAdepte du club de capoeira de Châtellerault
Au programme, des démonstrations, des cours et des rodas en pagaille. En bref, une ambiance festive et amicale pendant trois jours.
"La capoeira à la force d'amener tout le monde ensemble", explique Paulão Ceara, le Fondateur de Grupo Capoeira Brasil Budapest. Et en effet, les passionnés, c'est une activité "fraternelle". "À la capoeira, on oublie jamais d'où on vient", conclu Steeve Pecqueur.