Une classe de 4ème de Vouneuil-sur-Vienne lauréate du concours "Je filme le métier qui me plait"

Les cinq élèves du collège Camille Guérin qui ont participé au projet se sont vus attribuer un clap de bronze. Un prix qui récompense les quatre mois de travail nécessaires à la fabrication de Tous des carambarés, leur film de trois minutes.

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Pour la deuxième participation du collège au concours, les élèves ont choisi de nous éclairer sur les différentes étapes de la conception d’un nouveau bonbon. Ils sont donc partis rencontrer une ingénieure en recherche et développement à l’usine Carambar de St Genest d’Ambière, qui leur explique dans le détail la réalité de son métier, ainsi que le parcours d’études qui lui a permis d’en arriver là. Il a ensuite fallu mettre la main à la pâte, littéralement. Affublés de blouses et de charlottes, les jeunes ont ainsi pu manipuler les produits et les outils dans le laboratoire de l’entreprise (photo ci-dessous). 

Un scénario et un peu de comédie pour articuler tout ça, et il ne restait plus qu’à équilibrer l’ensemble au montage pour faire tenir leur vidéo dans les trois minutes imposées.

VOIR le film : "Tous des carambarés !"

L’exercice était donc ardu, d’autant que les jeunes qui s’étaient proposés étaient certes curieux et motivés, mais également complétement néophytes en vidéo. Initié par la documentaliste du collège, Mme Tranchant, ainsi que par Catherine Launay (association TechnoFilles), le projet des jeunes a fort heureusement pu bénéficier de l’accompagnement de Mr Bourdon, l’intervenant vidéo du 4, la structure jeunesse du Grand Châtellerault. Facilitateur technique, il a pris en charge le tournage et le montage, tout en veillant à les initier à la caméra. Sans oublier l'aide et les précieux conseils de Delphine Vandal Morin, cheffe monteuse de France 3 Val de Loire.

Le temps était compté

Tout le projet a été mené en dehors du temps scolaire, les élèves ayant pris sur leur pause déjeuner pour faire avancer leur vidéo. Ils n’en sont donc que plus méritoires. D’autant que ce concours « Je filme le métier qui me plaît », victime de son succès, grossit d’année en année. Ce sont donc près de 2.500 films qui ont été présentés, issus de 21 pays (essentiellement des lycées français pour ce qui est des contributions étrangères). 80.000 élèves se sont donc attelés à la tâche, embarquant avec eux 11.000 professeurs dans l’aventure.

Créé il y a 13 ans pour pallier le manque de visibilité des différents métiers de l’industrie et de l’artisanat, le concours a pour but, outre d’initier les jeunes à la vidéo, de les aider à construire leur parcours d’orientation.

Les 562 films en sélection officielle nous font découvrir 400 métiers, dans tous les domaines : de l’agriculture aux nouvelles technologies en passant par l’artisanat.

Eric Fournier, co-fondateur du concours.

Une concurrence rude : les organisateurs ont reçu 2.500 vidéos pour concourir à cette 13ème édition

Sous le haut patronage de trois ministères, il associe des grandes entreprises, chacune partenaire d’une des 15 catégories du concours. Le jury est composé de réalisateurs de cinéma, d’acteurs et autres journalistes qui décerneront quelques 150 prix, parmi ces fameux 562 films (sur près de 2.500, donc …). Au cours des 13 éditions (13 saisons, pardon) ce sont donc Jean Dujardin, Costa-Gavras, Coline Serreau ou encore Serge Moati qui se sont associés à l’événement. Cette année, c’est Claude Lelouch qui, président du jury, a décerné le prix ultime, l’unique clap de diamant.

Le Poitou Charentes est à l’honneur, puisque c’est l’IUT d’Angoulême qui rafle le trophée, avec leur film « Animation, entre énergie et émotion ». Et c’est effectivement un joli moment d’émotion qu’ont livré les trois étudiants en licence TSI (Technique du Son et de l’Image) qui illustrent le portrait d’une réalisatrice de films d’animation avec… un petit personnage en animation trop mignon, qui parcourt les plans et interagit avec l’étudiant à l’écran. La qualité est quasi professionnelle, le cadre, la lumière, le son, la narration, et donc l’animation, tout est nickel. On comprend bien vite qu’on est là dans une tout autre dimension.

VOIR le film : "Animation : entre énergie et émotion"

On parle ici d’un projet pédagogique, encadré par des professeurs spécialisés dans l’image et le son, et mené par des étudiants aguerris aux techniques et aux outils audiovisuels, qui se destinent d’ores et déjà à en faire leur métier. Une image parlante : l’IUT d’Angoulême a présenté huit films dont six ont été récompensés, dont un clap d’or, et le fameux clap de diamant ! A côté, nos élèves de 4ème (de huit ans leurs cadets) qui rognaient sur leur pause déjeuner pour mener à bien leur projet, font presque figure de « piou-piou ». Car c’est là, la particularité un peu déconcertante du concours : il n’y a pas de catégorie d’âge. Tous les participants « collégiens, lycéens, étudiants et apprentis » concourent sans distinction. Même si le prix attribué aux collégiens de Vouneuil-sur-Vienne tend à démontrer que le jury fait fort heureusement la part des choses.

► VOIR le palmarès complet de la saison 13, et tous les films primés

Reste un concours atypique à la croisée des mondes de l’audiovisuel, de l’entreprise et de l’éducation, qui offre une belle visibilité au travail de chacun. Les films primés l’année dernière ont cumulé un million de vues dans les deux premiers mois. Gageons que la saison 13 suscitera autant d’intérêt, si ce n’est plus. D’autant qu’elle a bien failli tourner court car la date butoir pour envoyer son film était fixée au 16 mars, la veille du début du confinement ! Il s’en est fallu de très peu que le Covid ne gâche la fête. Mais il a finalement réussi ici aussi, à la ternir. Chaque saison se termine traditionnellement par une remise des prix au Grand Rex à Paris, où sont conviés tous les jeunes retenus en sélection officielle. Chemises blanches et nœuds pap de rigueur pour les 2.700 participants survoltés, suspendus aux lèvres du jury dans l’espoir de décrocher un trophée. Avec la consécration ultime pour les heureux bénéficiaires d’un clap d’or : la projection de leur film sur l’écran du plus grand cinéma d’Europe !

Rien de tout cela cette année. Cette 13ème édition s’est conclue par un live internet, certes sur la scène du Grand Rex, mais devant une salle vide, règle de distanciation oblige.

Je suis déçue de ne pas pouvoir y être allée. J’aurais quand même voulu voir Mr Lelouch. En tout cas je suis partante pour recommencer l’année prochaine. Peut-être un film sur les animaux cette fois…

Méline, collégienne à Vouneuil-sous-Vienne

VOIR la cérémonie de remise des prix 2020


 
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