Jardinage et changement climatique : "si vous n'avez pas les fleurs au mois d'août, vous les aurez en septembre !"

Face à la hausse des températures, les passionnés de jardinerie doivent adapter leurs plantations. Comment concilier plantes et climat ? Une problématique sur laquelle se penchent de nombreux passionnés.

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Roses, lavande, ailes des ours, géraniums... Sur la place de Saint-Benoît (Vienne), 60 producteurs se sont donné rendez-vous, samedi 4 mai, pour présenter leurs 150 000 végétaux. Pour la 21e édition du marché aux fleurs de la ville, ses organisateurs ont choisi un thème bien à propos : "Plantes et climat".

Si la météo du jour, une pluie battante, n'est pas tout à fait raccord avec le réchauffement climatique, les aléas météos sont une donnée qui pèse de plus en plus lors de l’achat de plantes. Star des amateurs de fleur, la rose pourrait, par exemple, sortir son épingle du jeu, en dépit du changement climatique.

"On est forcément obligés d'y réfléchir"

"C'est l'une des rares plantes qui fleurit en plein été. C'est sûr que si le temps est plus pluvieux, vous avez plus de fleurs, avance Stéphane Leroi, pépiniériste. Mais si vous n'avez pas les fleurs au mois d'août, vous les aurez en septembre !" 

Le pépiniériste Marc Clavez s'est spécialisé dans les jardins secs. Sur son étalage, des hélichrysums, du thym, du romarin et bien sûr, de la lavande. "La lavande, elle va demander de l'eau : lorsque l'on va transporter la plante pour qu'elle fasse un bon système racinaire, lorsqu'on la plante, c'est relativement important, et puis, après elle s'autosuffit."

Résistante aux sécheresses, la lavande permet aussi de partir en vacances sans avoir à l’arroser. Des critères qui plaisent de plus en plus aux acheteurs. "Nous, on y fait attention, donc la lavande, c'est très bien pour ça, explique un acheteur. On est forcément obligés d'y réfléchir aujourd'hui."

Mais n’allez pas croire que l’évolution climatique n’est qu’un argument de vente. En vérité, nos jardins ne ressemblent tout simplement plus à ceux d’il y a quelques dizaines d’années. "Les plantes que l'on voyait dans le Sud, on les voit un peu plus dans le Nord. Par exemple, on a à peu près les plantes qu'il y a vingt ans,  on pouvait avoir du côté de Cahors ou Agen", note Michel Largarde, responsable des espaces verts à la mairie de Saint-Benoit.

Adapter son jardin ou son balcon au changement climatique, voilà donc le défi auquel vont devoir rapidement s’atteler les jardiniers du dimanche. 

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