Le parc d'attraction familial situé dans la Vienne a rouvert ses portes samedi 1ᵉʳ juin 2024. Pourtant, le 10 juillet prochain, la justice tranchera sur la possibilité pour le parc de garder ses manèges montés même l'hiver. Si les gérants devaient démonter toutes les installations comme l'oblige actuellement la dernière décision de justice, la continuité de leur activité serait mise en cause.
Un tour de grand huit, des mains qui se lèvent et avant la descente, des cris de peur et de joie s'élèvent. Les manèges à sensations saisissent les plus grands, tandis que les enfants profitent des toboggans ou des tirs à la carabine. La réouverture de l'île aux Géants fait le bonheur de tous, samedi 1er juin 2024.
Le parc a en effet rouvert ses portes aujourd’hui. Jérémy est un habitué : "C’est une bonne idée, cette initiative locale, ça permet aux enfants de profiter de tous les manèges, donc on est à fond derrière eux". Si le parc venait à fermer, Jean-Marie, venu avec ses enfants, serait fortement déçu : "Ça fait deux ans qu’on vient et c’est vrai que dans le coin, il n’y a pas beaucoup de choses qui nous permettent de faire ça à ce tarif-là".
Désinstaller les manèges en dehors de la période d'ouverture
Pourtant, le doute plane encore sur l’avenir du parc d’attractions situé entre Dissay et Jaunay-Marigny, en Poitou-Charentes. En octobre 2022, la justice ordonnait le démantèlement de chacun des manèges en dehors des trois mois d'ouverture du parc, de juin à fin août. Le parc est en effet construit sur un terrain agricole, il n’entre donc pas dans les règles de l’actuel plan d’urbanisme. La justice avait donc tranché : le propriétaire du parc avait pour obligation de désinstaller toutes les attractions de septembre à fin mai. Considérant cette décision comme un non-sens, le propriétaire a fait appel. La décision sera rendue le 10 juillet prochain.
Quelle que soit la décision de la justice, Charlie Ouvrard, co-gérante du parc espère continuer : "On verra le moment venu mais on essaiera de tout faire pour faire vivre ce lieu " sourit la jeune femme. Massivement soutenu par les habitués du parc, d'après les gérants, la décision de la justice est impossible à tenir: "Ça prendrait tellement de temps, on n’aurait pas le temps en trois mois... ça ferait peut-être une semaine de montage et de démontage par attraction, c’est impossible pour que tout soit aux normes de sécurité", explique Charlie Ouvrard.
Modifier le plan d’urbanisme
Le maire de Jaunay-Marigny, Jérôme Neveu, affirme ne pas être contre le maintien du parc d’attractions sur le terrain agricole. La solution se trouverait dans la modification du plan d'urbanisme, qui nécessite l’approbation de 40 élus du Grand Poitiers. Cette alternative serait prévue mais demande beaucoup de temps. Un changement acté ne pourrait avoir lieu avant 2026.
Pour Charlie Ouvrard, quel que soit le temps que cela prendra, il faut qu’il y ait un changement. "Cela fait très longtemps qu’on demande un changement du plan d’urbanisme. Il faudrait que ce soit réglé pour tout le monde et qu’on soit tous tranquilles là-dessus, autant la mairie que nous et les clients, parce que ce n’est pas notre parc mais le parc de tout le monde".