À Châtellerault (86), les parents d'élèves et les professeurs du collège René Descartes continuent leur mobilisation. Ils dénoncent la suppression de deux classes à la rentrée 2018. Mais les chiffres d'encadrement de l'établissement ne jouent pas en faveur de leur mouvement.
Les parents d'élèves et les professeurs du collège Descartes (86) continuent de se mobiliser contre la suppression annoncée de deux classes à la rentrée 2018. Selon eux, il s'agit d'une perte considérable pour l'établissement. "Les professeurs ont déjà du mal avec les moyens qu'ils ont maintenant donc si on leur en supprime, ils ne vont jamais y arriver", s'indigne Audrey Brisson, parent d'élèves.
Cette décision de l'académie de la Vienne se justifie pourtant par une baisse continue des effectifs. En septembre 2018, 525 élèves doivent être accueillis au sein du collège ; ils étaient 580 en 2016 et 552 en 2017.
Autre chiffre défavorable au mouvement des parents et des enseignants : celui du nombre d'élèves par classe. Même si les deux divisions sont supprimées, il resterait en effet en dessous des seuils nationaux : 24 élèves en 6e contre 26 au niveau national, ou encore 26 élèves en 5e et 4e contre 30 au niveau national.
Le directeur des services départementaux de l'Éducation nationale de la Vienne, Thierry Claverie, souhaite une sortie rapide du conflit mais il maintient sa position. Selon lui, il est logique que les moyens alloués à l'établissement baissent si les effectifs diminuent. Il confie toutefois travailler "avec le conseil départemental pour revoir la sectorisation du collège afin de ré-abonder les effectifs".
Une rencontre est prévue entre Thierry Claverie et les manifestants mardi 6 mars pour tenter de trouver une issue. En attendant, parents et enseignants comptent bien maintenir la pression. Ils ont annoncé une nouvelle grève lundi 5 mars.