Aéroport de Poitiers : Sealar veut augmenter le nombre de passagers de 70.000 voyageurs en douze ans

La gestion de l'aéroport de Poitiers a été confiée pour douze ans à la société Sealar. Elle vient de signer le contrat de délégation et promet d'investir 8 millions d'euros pendant cette période pour le développement de l'aéroport.

Il y a encore quelques mois, l'avenir de l'aéroport de Poitiers semblait bien sombre, certains prédisant même sa disparition. Les oracles semblent plus favorables aujourd'hui pour la structure poitevine. En octobre, le département de la Vienne et Grand Poitiers, réunis au sein du Comité syndical du Syndicat Mixte (SMAPB) et désormais seuls financeurs de l'aéroport après le retrait de la région et de la CCI de la Vienne, ont choisi la société Sealar pour succéder à Vinci, gestionnaire depuis 2013.

Déjà gestionnaire des aéroports du Finistère et de Marseille, Sealar est une émanation des chambres de commerce du Finistère et de Marseille et de TPF, un groupe d'engenerie belge. 

Huit millions d'investissement en douze ans

Les objectifs sont ambitieux. Il s'agit de faire passer en douze ans le nombre de passagers de 120.000 à 190.000. Pour réussir, Sealar mise sur le développement du trafic et l'amélioration des conditions d'accueil des voyageurs.

On va investir huit millions sur la durée de la concession. Pour la fluidité du trafic passager, on va avoir des investissements à faire en repensant l'aérogare lui-même et à l'extérieur, on va refaire la piste et le balisage. Il faut aussi réfléchir à l'ouverture de lignes sur le territoire français et sur l'étranger.
- Frank Bellion, président de la société SEALAR

A l'étranger, l'ouverture de lignes vers Bruxelles, Madrid et Milan sont en projet et celle vers le Royaume-Uni sera maintenue. Au niveau national, des lignes vers le sud-est sont envisagées pour le tourisme et les voyages d'affaires. La ligne La Rochelle-Poitiers-Lyon, de délégation de service public, n'est bien entendue pas remise en cause. Elle reste aujourd'hui la seule ligne financée par Grand Poitiers qui n'accorde plus de subventions au compagnies low-cost.

Un coup de pouce pour le tourisme

Bruno Belin, le président du conseil départemental de la Vienne, avait le sourire ce matin. 

C'est une grande satisfaction, on a besoin d'un aéroport à Poitiers.

Il affirme que ce nouveau départ de l'aéroport sera bénéfique au tourisme dans le département, celui du Futuroscope, entre autres. Preuve de cet enthousiasme, le département va doubler la mise financière en faisant passer sa participation de 700 000 euros à environ 1 million 300 000.

Nous avons pris l'engagement de financer les lignes touristiques. Ce sont des lignes qui apportent du développement au territoire. Il faut savoir que les lignes en provenance de Grande-Bretagne nous coûtent 600 000 euros mais elles rapportent environ 12 millions d'euros à l'économie locale, donc c'est un bon choix.
- Bruno Belin, président du conseil départemental de la Vienne

A ceux qui doutent de la pertinence de la présence d'un aéroport dans la capitale poitevine déjà bien desservie par la LGV et l'A10, il répond qu'il s'agit de moyens de transports complémentaires et non concurrents.

Ce sont des outils différents. L'autoroute est un axe vertébral Paris/ Bordeaux. La LGV ne nous emmène pas vers Lyon ou vers de nouveaux hub comme Madrid. Elle ne fait pas venir directement les Britanniques, c'est une complémentarité. et s'il n'y avait pas eu d'intérêt, il n'y aurait pas eu de candidat à la reprise.

La société Sealar a jusqu'en 2031 pour réussir son pari et hisser l'aéroport poitevin jusqu'à 190.000 passagers. Vinci, le précédent opérateur, avait échoué à 130.000. 
 
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