Découverts en 1994 dans l'ouest du pays par les équipes du professeur poitevin Michel Brunet, les restes de l'australopithecus bahrelghazali, un hominidé vieux de 3,5 millions d'années, sont de retour sur le continent africain.
Les restes de l'australopithèque Abel, un hominidé vieux de 3,5 millions d'années, sont de retour au Tchad depuis vendredi. Depuis 2013, ils étaient étudiés dans les laboratoires du professeur Brunet à Poitiers.
Découvert en 1994 dans le désert du Djourab, dans le nord du Tchad, par une mission franco-tchadienne, Abel est un hominidé australopithèque vieux d'environ 3,5 millions d'années dont il ne reste qu'une partie antérieure de la mâchoire.
La pièce en question, une mandibule, était à l'étude depuis quatre ans dans les laboratoires de l'unité de recherche du paléontologue poitevin Michel Brunet, situé sur le campus de l'université de Poitiers.
Selon M. Khayal, la mandibule a été, dès sa restitution, déposée dans les coffres de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC) pour sa conservation en lieu sûr.
"Abel est légèrement plus âgé que Lucy découverte en Éthiopie mais très jeune (3,2 millions d'années, ndlr) par rapport au doyen de l'humanité qu'est Toumaï" a rappelé le directeur, estimant que le Tchad est "un pays incontournable dans la recherche pour connaître l'humain".
"Toumaï" est le surnom d'un crâne d'hominidé qui daterait de 7 millions d'années, découvert lui aussi au Tchad, dans le désert de Djourab, en 2001. Il est considéré par certains scientifiques comme le premier représentant de la lignée humaine.