Votée il y a 7 mois, la loi sur sur le commerce du sexe pénalise désormais les clients. Un dispositif censé lutter contre la prostitution, une activité qui n'est pas réservée qu'aux femmes. A Poitiers, un homme de 31 ans fait commerce de son corps. Voici son témoignage.
Bug Powder accepte volontiers de parler de son métier. Son nom est bien entendu un pseudonyme et ce militant poitevin du Syndicat du travail sexuel (STRASS) utilise Internet pour proposer des moments agréables à une clientele exclusivement feminine.Bug se déplace dans la France entière. Ses tarifs ? Entre 150 et 180 euros l'heure en fonction des désirs exprimés par ses clientes. Pendant huit années, il a passé ses nuits au téléphone rose, payé pour tenir des conversations érotiques. Plus récemment, il a sauté le pas pour des ébats bien réels avec une clientèle composée de femmes de tous âges.
"Prostitué masculin, c'est un vrai métier", explique Bug Powder qui doit entretenir son corps et soigner son régime alimentaire pour rester en forme. Il est également militant du STRASS et regrette d'exercer une profession stigmatisée par la loi qui prévoit désormais une pénalisation des clent(e)s. Il parle en tous cas à visage découvert, une manière d'assumer pleinement sa vie professionnelle.