Avec les beaux jours et les vacances les jardins se refont une beauté. Mais certaines espèces, comme les hérissons, se cachent parfois dans les haies et les gros travaux peuvent les mettre en danger.
C'est le moment de remettre en état le jardin. Tailler, débroussailler, tondre... Autant de manœuvres qui embellissent votre cadre de vie, mais qui peuvent s'avérer fatales pour de nombreuses espèces sauvages. C'est le cas pour les hérissons.
Pour s'en rendre compte, il suffit d'aller au refuge de la faune sauvage à Châtellerault. La responsable de ce lieu, Lydia Bourdeau y héberge en ce moment une cinquantaine de hérissons dont de nombreux blessés par des outils de jardinage. Elle compte aussi plusieurs bébés orphelins, dont les mères ont été tuées par une débroussailleuse ou un robot tondeuse mise en service la nuit.
"La nuit c'est le moment où les hérissons partent en chasse, donc si on pouvait mettre les robots tondeuses de jour, ce serait bien pour éviter de broyer les mamans hérissons", supplie-t-elle en tenant dans sa main un bébé hérisson orphelin de quelques jours.
Une précaution bien utile, d'autant que les hérissons ne subissent pas que les débroussailleuses ou les robots tondeuses, leurs cadavres écrasés sur les routes attestent d'une mortalité importante. En France, on estime que le trafic routier cause la mort de 1,8 millions de hérissons chaque année. Les spécialistes estiment que d'ici à 2050, la totalité des hérissons d'Europe pourraient avoir disparu. A l'heure actuelle, 30 % seulement des hérissons vivent au-delà d'un an. Ils sont pourtant indispensables à l'écosystème.
Des hérissons... et des fouines
Mais au Centre de soin de la faune sauvage Poitevine, il n'y a pas que des hérissons en ce moment. Une jeune fouine est aussi placée en soin. Lors de l'abattage d'un arbre, sa mère a été tuée et elle, blessée. Elle reprend des forces et dans quelques jours, elle pourra retrouver la nature et ses congénères.
Alors avant de vous lancer dans des grands travaux de jardinage, pensez à tous vos locataires...
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