Avec la Coupe du monde, les donneurs de sang se sont raréfiés

La Coupe du monde n'a pas eu que des effets positifs. Pendant toute la période du mondial, les Établissements français du sang (EFS) ont vu le nombre de donneurs diminuer. Ils se retrouvent désormais en pénurie de plasma.

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La conjonction de la Coupe du monde, des vacances et des grosses chaleurs a fait que les donneurs sont moins venus", affirme Agnès Rigagneau, médecin responsable des prélèvements pour la Vienne à l'Établissement français du sang de Nouvelle-Aquitaine.

À mesure que les Bleus se qualifiaient, les donneurs, eux, se raréfiaient. En Nouvelle-Aquitaine, on a observé une diminution de 100 donneurs la première semaine, de 200 la seconde et même jusqu'à 500 au moment de la finale. Un autre effet mondial qui n'a pas aidé les EFS, déjà en pénurie de plasma.

Certains supporters ont tout de même réussi à aménager leur emploi du temps pour concilier leur passion du foot avec la collecte. "Qu'il y ait le mondial ou pas, j'ai gardé mes horaires de collecte. Je venais le vendredi matin comme cela, ça me laissait tout le temps pour voir le match l'après-midi", confie Albert Bernard, donneur régulier.
 

Des besoins de sang en hausse depuis 2002


Fin du mondial oblige, les donneurs sont revenus ces jours-ci. Heureusement, car depuis 2002, les besoins sont en hausse. La population vieillit et les nouvelles thérapies exigent toujours plus de sang, comme l'explique Rogeria Philipponneau :
 

Je donnais avant que mon mari ne tombe malade, il est atteint d'une leucémie, mais depuis je donne encore un peu plus. Ça nous donne de la force pour continuer mais aussi pour aider les autres.


Il faut sans cesse recruter de nouveaux donneurs. Marie-Christine a toujours vu ses parents donner. Après avoir persuadé ses filles, elle a convaincu son compagnon, Raphaël Thuillier, qui vient donner son sang pour la première fois :
 

La raison pour laquelle je ne donnais pas avant, c'est que je n'y pensais pas ou que je ne prenais pas le temps de le faire alors que c'est si simple de donner.


Juste derrière le mur de la salle de collecte, une personne connaît la juste valeur de ces dons. Il y a deux ans, Cyril Ravaud a découvert son diagnostique : un lymphome mutant agressif associé à une leucémie. Chimiothérapie, greffe, rien de tout ça n'aurait été possible sans les donneurs.

"Les dons sont très importants parce qu'il faut énormément de sang et de poches pour une personne et comme on est plusieurs à être malades, il faut énormément de sang", confie-t-il. 

En Nouvelle-Aquitaine, près de 1 000 dons sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des malades. La collecte continue pendant l'été.
 
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