Le bruit court depuis un certain temps : le groupe Fiat Chrysler Automobiles pourrait se séparer de Magneti-Marelli. Sur le site châtelleraudais de l'équipementier, le futur changement d'actionnaires inquiète.
Sur le Châtelleraudais, on ne va plus avoir grand-chose", regrette une habitante. Après les deux plans de compétitivité qui se sont déjà succédés sur le site de Magnetti-Marelli, le ciel semble s'assombrir de nouveau. Le groupe italo-américain, Fiat-Chrysler souhaite se recentrer sur son activité de constructeur. Et pour ce faire, il pourrait choisir de se séparer de Magneti-Marelli, qui emploie 570 salariés, en 2019.
Tout ou partie des titres, dont la valeur serait comprise entre 3,6 et 5 milliards d'euros, sera distribué aux actionnaires de la holding. Les syndicats craignent que les sommes ne soient pas recapitalisées. L'Union locale châtelleraudaise de la CGT, qui gère le dossier des trois sites français Magneti-Marelli, est inquiète.
On est tous dans l'incertitude donc on attend le mois de juin pour savoir ce qu'il va être dévoilé dans le plan de la direction pour vraiment savoir ce qu'il va se passer pour les trois sites, confie Clarisse Pereire, secrétaire adjointe de l'Union Locale de la CGT de Châtellerault.
Selon la direction, même si des bruits courent depuis le début de l'année, il n'y a pas d'information officielle. Magneti-Marelli est plutôt compétitif sur le marché français. L'entreprise se lance aujourd'hui dans la télématique. Un secteur de l'automobile en plein essor.
"Les indications qui sont données sur des fermetures ou des baisses d'activités significatives ne sont pas du tout d'actualité, au contraire. On démarre aujourd'hui de nouveaux projets avec des perspectives qui sont plutôt positives. Je dirai qu'aujourd'hui, l'heure est plutôt à l'optimisme qu'au pessimisme", assure Rémi Sypowski, directeur des relations humaines de Magneti-Marelli.