500 étudiants se sont déclarés en une semaine auprès du référent Covid, conduisant la présidence à revenir en urgence à la règle d'un étudiant présent sur 2.
Le courrier invitant à la réduction des effectifs étudiants en présentiel est parti vendredi soir de la présidence en direction de chacun des UFR, les enjoignant de s'organiser au plus vite avec leurs élèves. "Sans injonction générale", insiste Virginie Laval, présidente de l'Université de Poitiers : "à chaque département de choisir sa mise en forme." Premier à sauter le pas, le département SFA, sciences fondamentales et appliquées, est passé à la demi-jauge dès ce lundi.
Une précipitation qui s'explique par les contaminations recensées sur le campus, plus importantes encore que ne le craignait la présidence : rien qu'en une semaine, du 3 au 9 janvier, 500 étudiants se sont signalés auprès du référent Covid de l'Université ! Une moitié de cas positifs, l'autre de cas contacts.
"Impréparation"
La réponse des syndicats n'a, elle non plus, pas tardé : "Impréparation", dénonce le Snesup, "conduisant de nouveau à la mise en œuvre d'un enseignement dégradé".
"Bien sûr, concède Virginie Laval, que c'est dégradé ! " Mais la présidente de l'Université ne voyait pas comment, à son niveau, faire autrement.
"On a repris le 3 janvier, organisé depuis 3 réunions de la cellule de crise, consulté le CLVU, le CHSCT, la conférence des directeurs... Si on reprenait 800 élèves dans un amphi de 800 places, on risquait très vite de fermer la formation", poursuit-elle.
Chaque salle ne se remplira plus qu'à moitié, et ce durant les 3 prochaines semaines. Histoire de parvenir à "maintenir les TD et TP en présentiel, insiste la présidente, et de ne pas être obligés de basculer en urgence dans du tout à distance".
Dans les couloirs de l'université, ce mardi, il ne reste qu'une poignée de jeunes, qui avouent leur lassitude : "pour suivre les cours, c'est compliqué, lâche une étudiante en doit. D'autant qu'à distance, on l'a déjà fait l'an dernier : ça ne fonctionne pas toujours". Sa voisine, en psycho, abonde : "On est en distanciel, avant de tester les demi-jauges la semaine prochaine. Comme la fac de droit est encore ouverte, on vient réviser à la BU... En vrai, je m’accroche. Ça va. On espère que c’est bientôt fini"… Comme tout le monde.