Le directeur des opérations du groupe Liberty Alvance était sur le site des fonderies du Poitou à Ingrandes. Alors que la fermeture de l'usine de fonte est prévue en juin, les syndicats et les salariés espéraient obtenir un meilleur plan de sauvegarde de l'emploi. ll n'en sera rien.
Alors que le compte à rebours avant la fermeture est entamé, les salariés des fonderies fonte recevaient ce mardi la visite du directeur des opérations du groupe Liberty Alvance, Guillaume de Goÿs. Il venait rencontrer les salariés et poursuivre les négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi.
Depuis l'annonce de la fermeture faite il y a quatre mois, les négociations ont commencé avec les syndicats. Pour le moment, un congé de reclassement et une prime supra légale de 40.000 euros ont été actés, mais les syndicats voudraient faire augmenter la prime supra légale.
Une fin de non-recevoir
Mais rien de tout cela n'a été accepté. Et à la sortie de la réunion c'était la déception et la colère. La direction a opposé un fin de non-recevoir aux demandes sur les primes supra-légales.
Nous au début, nous avons essayé de faire le maximum pour favoriser le reclassement des salariés, pour pouvoir les supporter pour qu'"ils puissent retrouver du travail. Ils ont d'autres attentes sur lesquelles nous ne sommes pas prêts à aller plus loin.
Pour les salariés, en plus de la déception, une autre inquiétude apparaît. La situation de la fonte alu devient incertaine à son tour, d'autant que ce mardi matin on a appris la mise en liquidation de la banque Greensill, le principal partenaire financier de Liberty Alvance. De quoi obscurcir l'avenir de la partie alu des fonderies.
Bruno Lemaire a déclaré ce mardi matin sur France 2 que l'Etat aiderait les salariés du groupe Liberty s'il devait y avoir des problèmes, mais il y a des problèmes. Nous dans deux mois on peut être en cessation de paiement sur l'ensemble du site Et l'ensemble du site pourrait être fermé.
Une hypothèse confortée par le planning des prochains mois, la production de culasse est en nette baisse jusqu'en 2022.
Reportage d'Anne-Marie Baillargé et Valentin Leroux