Le rôle de l'association Un Hôpital Pour Tous est d'autant plus important que depuis un an les visites sont interdites à l'exception de celles des parents.
A Poitiers, l'association Un Hôpital Pour les Enfants tente d'améliorer l’accueil et les conditions de vie des enfants et adolescents. En cette période d'épidémie, sa présence est d'autant plus appréciée qu'à l'hôpital, les visites ne sont autorisées qu'aux parents.
Dans leur quotidien rythmé par les soins, les enfants hospitalisés disposent d'un espace ado où ils peuvent venir se changer les idées avec les animateurs ou avec des intervenants comme le magicien David Orta, qui de jour-là, rend visite à Yanis, un jeune garçon hospitalisé.
"Les animations permettent d'occuper le temps pour les enfants car c'est long le temps à l'hôpital" constate Mickael Lefaux", le papa de Yannis.
Cette année, parents et enfants apprécient la présence de l'association d'autant que lors du premier confinement, en mars 2020, la structure avait dû fermer.
C'était très difficile, les enfants s'ennuyaient beaucoup, pour les parents, c'est difficile de les occuper et de leur changer les idées, c'était très compliqué.
Cette présence est aussi réconfortante pour les soignants.
"Quand les enfants assistent à ces animations, il n'y a plus de soignants, il n'y a plus les blouses ni de soins, ils ne pensent plus à pourquoi ils sont là et ça les aide à supporter la douleur", constate Cyrielle Pavia, auxiliaire.
Selon les soignants, la crise sanitaire a aussi impacté les jeunes patients de l'hôpital dont certains souffrent d'une certaines détresse psychologique.
Nous avons une émergence des troubles psychiatriques, psychiques et des difficultés sociales chez les pré-adolescents et les adolescents. L'association apporte du lien social au sein de l'hôpital. Amandine Fernandes, cadre de santé.
L'épidémie a impacté les finances de l'association qui vit de subventions mais aussi de fonds récoltés tout au long de l'année.
Depuis plusieurs mois, le constat est inquiétant, "Un Hôpital Pour les Enfants" ne reçoit donc plus de bénéfices ni de dons qui lui permettent de pérenniser ses actions auprès des enfants malades.
En raison de la crise sanitaire, les collectes de fonds n'ont pas pu avoir lieu en 2020 et en 2021, c'est très compliqué. L'an dernier, 38 manifestations n'ont pas pu avoir lieu, c'est un manque à gagner de 40000 à 50000 euros de pertes.
L'association cherche d'autres moyens pour récolter des fonds, elle répond à des appels à projet de fondations et propose des jeux et animations numériques sur les réseaux sociaux.