C'est un commerce qui aura vu trois siècles à lui tout seul. La quincaillerie chauvinoise Paul Magnon a baissé le rideau définitivement ce week-end. C’est avec beaucoup d’émotion que son gérant tourne la page de 42 ans de sa vie.
La quincaillerie, c'est un vieux mot pour un concept, presque, en voie de disparition. C'est un magasin à mi-chemin entre l'enseigne de bricolage, la jardinerie, la boutique dédiée à la cuisine... Le tout avec les conseils avisés d'un commerçant expérimenté.
« On vous regrettera…. »
En ces derniers jours d'ouverture de la quincaillerie de Chauvigny, les clients multiplient les attentions et les compliments...
Je trouve ça très triste. Vous trouvez toutes les mêmes choses partout, alors que dans des boutiques comme ça, il y a des choses que vous ne trouvez nulle part ailleurs !
Une cliente
Après 42 ans de bons et loyaux services, le patron part enfin à la retraite pour le plus grand malheur de ces clients…
Les commerces de proximité sont en train de disparaître. Je suis un ancien commerçant je sais de quoi je parle je trouve que c’est dommage.
Un habitué
Les petits mots d’adieu s’additionnent dans le livre d’or de Philippe.
C’est toujours triste une petite boutique qui ferme. Internet ne remplacera jamais l’humain tout simplement !
Une cliente
Depuis 1899
L’humain et les clients ont toujours été la priorité de ce quincailler. Des valeurs, qui remontent à 1899, année d’ouverture de cet établissement…
Philippe Stenou, lui, a repris l’affaire au milieu des années 80, mais il n’a pas trouvé repreneur. Un crève-cœur pour ce gérant…
J’ai passé des nuits blanches, j’ai pas pu dormir... Depuis quelques jours, ça me travaillait quand même ! La date fatidique arrivant, la nuit a été blanche. Mais j’ai embêté personne, j’ai quitté le lit familial !
Philippe Sténou, gérant de la quincaillerie Paul Magnon
Une page se tourne pour Philippe et les Chauvinois. Ils pourront néanmoins retrouver certains objets prochainement dans les vitrines du musée des traditions populaires de la ville. La quincaillerie passe ainsi au rayon nostalgie.