Après un premier mouvement le 19 novembre dernier, les animateurs périscolaires vont se mettre à nouveau en grève à la mi-décembre. Ils réclament un meilleur statut et une meilleure reconnaissance de leur travail.
Ce sont eux qui accueillent nos enfants le matin avant la classe, eux qui surveillent la cantine à la mi-journée et eux encore qui assurent la garderie après l'école avec les personnels municipaux. Les animateurs périsolaires envisagent une nouvelle journée de grève pour faire avancer leurs revendications sur les salaires et sur leur statut. Le 19 novembre, ils avaient déjà cessé le travail sur tout le territoire. Mais faute d'avancée sur les revendications, le statut ou les effectifs, ils ont décidé de programmer une nouvelle journée de grève, en décembre.
"C'est comme une épée de Damoclès"
Melly est animatrice périscolaire à Poitiers. À 7h30, elle accueille les premiers enfants qui arrivent à la garderie. Elle s'occupe d'eux jusqu'au début de la classe. Puis elle revient entre midi et 14 heures pour surveiller la cantine. Et après la classe, elle assure la garderie jusqu'à ce que les parents viennent chercher les enfants. Des horaires fractionnés qui ne lui permettent pas d'avoir un autre travail pour compléter son salaire de 700 à 800 euros par mois. Et surtout, un travail en contrat à durée déterminée renouvelable, ou pas, à chaque rentrée.
C'est une épée de Damoclès parce que chaque année on ne sait pas si on est reconduit ou pas. Donc il faut savoir être réactif et trouver du travail ailleurs.
Thomas est aussi animateur et responsable de 7 autres animateurs. Lui a un salaire un peu plus élevé puisqu'il travaille aussi dans les centres de loisirs. Il gagne 1.200 euros par mois. Pour lui, ce métier est sous-évalué alors qu'il est fondamental.
C'est un travail pas évident qui demande plus de reconnaissance. Une reconnaissance financière et plus de reconnaissance aussi sur le terrain.
Pour l'heure, le gouvernement n'a prévu que d'abaisser à 16 ans l'âge pour passer le BAFA (le brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) et une aide de 200 euros pour passer le diplôme.
Quant aux collectivités, elles sont conscientes des difficultés des jeunes animateurs et demandent à l'État une vraie concertation pour faire avancer ce dossier.