"Les patrons voient des chiffres. Pour nous, ce sont des noms, des collègues." La CGT se mobilise contre les plans sociaux

La CGT a appelé dans toute la France à une mobilisation contre la casse industrielle, jeudi 12 décembre. Les militants ont répondu présent à La Rochelle, Cognac ou Châtellerault.

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Une vague rouge déferle sur le port de La Rochelle, en Charente-Maritime. Plus de 400 militants de la CGT défilent. Une grève pour défendre l'industrie. Ce 12 décembre, le syndicat appelait à une journée de mobilisation contre la casse de l'emploi. Une affluence dopée par les syndicalistes de la branche Commerce et services qui tiennent leur congrès à quelques mètres de là. Mais que les plans sociaux se déroulent chez Auchan, ou dans l'industrie, chez Michelin, pour eux, le résultat est le même.

« Nos patrons, quand ils lancent un PSE, ce sont des chiffres qu’ils voient, lance Fabienne de Santos, coordinatrice CGT chez Sodexo Île de France. Derrière ces chiffres des PSE, il y a des noms, ce sont nos collègues que nous connaissons. C’est pour cela que nous nous battons. »

Mort Sociale

Justement, autre bataille en cours, celle menée à Nersac près d'Angoulême en Charente. Pour la CGT, la fermeture annoncée de Lecas Industrie condamne les familles des salariés à la mort sociale.

« C’est une entreprise historique en Charente », relate Mickaël Lablanche, secrétaire de l'Union départementale de la CGT Charente. « Soixante-neuf personnes vont perdre leur emploi alors que l’activité d’imprimerie, notamment celle des agendas Oxford que nous avons été nombreux à utiliser, représente un savoir-faire qui va disparaître et partir en Turquie. Cela pose question sur la capacité des dirigeants à rayer une entreprise de cette qualité. »

La Slovaquie, c'est la délocalisation prévue pour les deux autres sites français de Marelli. À Châtellerault, dans la Vienne, il ne serait pour l'instant question "que" de congédier les intérimaires en janvier. Mais la morosité est de rigueur chez tous les sous-traitants automobiles. Chacun angoisse avec les fermetures prochaines des usines Wolkswagen ou Ford. Et en France, Peugeot peut-être. Un enjeu important ici dans la région de Châtellerault, où l'industrie représente plus de 34% des emplois.

« Il faudrait déjà que toutes les aides publiques soient conditionnées à la relocalisation des sites, de l’emploi et que l’on donne des perspectives aux salariés et pour le moment ce n’est pas le cas », demande Jean-Philippe Juin, coanimateur du collectif Auto à la Fédération métallurgie de la CGT.

Le syndicat se mobilise aussi autour d'une proposition de loi donnant aux syndicats des sous-traitants de nouveaux droits au sein des entreprises donneuses d'ordres. Pour que demain Marelli, par exemple, puisse mieux savoir ce que Stellantis-Peugeot lui prépare.

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