Isolée dans le paysage médiatique, la chef du service des maladies infectieuses du CHU de Poitiers, Pr France Cazenave Roblot, appelle à la prudence. Elle craint des erreurs de diagnostics et appelle à financer des recherches approfondies.
Une parole discordante dans une polémique jusqu'ici univoque. A rebours de toutes les analyses relayées depuis le "cri d'alarme" des 100 médecins en une de L'Obs, la chef du service des maladies infectieuses du CHU de Poitiers, la professeure France Cazenave Roblot, relativise les critiques contre la diagnostication de la maladie de Lyme.Si elle admet les imperfections des tests français, la scientifique met en garde les patients contre les faux-diagnostics. Présidente de la Société de pathologie infectieuse de langue française, un groupe de chercheurs qui a pris position sur son site internet, elle appelle à financer la recherche pour dissiper les doutes que suscite ce débat et améliorer les méthodes de détection de la bactérie.
Méfiante vis-à-vis des thérapies miracles pratiquées en Allemagne, elle craint que d'autres pathologies se dissimulent derrière les symptômes dont souffrent ces mystérieux malades de Lyme.
La semaine dernière, Pr France Cazenave Roblot s'est rendue au ministère de la Santé pour faire valoir son opinion. Un plan d'action contre le borréliose de Lyme doit être dévoilé par Marisol Touraine le 29 septembre prochain.
Des propos reccueillis par François Bombard et Thomas Chapuzot :
Propos reccueillis par François Bombard et Thomas Chapuzot