Manifestation du 8 mars. Les syndicats de police dénoncent des propos "anti-flics" et saisissent le ministre de l'Intérieur

En marge du cortège défilant pour les droits de la femme, le 8 mars, certains manifestants ont proféré des "slogans outranciers" à l'égard de la police. Les syndicats du département ont immédiatement réagi, et le préfet de la Vienne a saisi le procureur de la République.

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Le préfet de la Vienne Jean-Marie Girier a saisi le procureur de la République pour injures publiques, vendredi 8 mars, suite à une manifestation pour les droits des femmes, a annoncé la préfecture dans un communiqué. À l'occasion de cette journée internationale, 350 personnes se sont rassemblées à Poitiers. "Cette manifestation n’a pas fait l’objet d’une déclaration en préfecture", précise le texte.

Une fois arrivé devant l'hôtel de police de la ville, une partie du cortège a proféré des "slogans outranciers et injurieux à l’égard de la police nationale et de l’autorité judiciaire" : "violence partout, justice nulle part", "à bas l’État policier", "justice complice", "pour que nos vies ne soient plus classées sans suite", "flics, violeurs, assassins".

"C’est à la main de la justice de dire stop"

"Ce n'est pas la première fois que nous sommes victimes et destinataires de ce genre de propos anti-flics, déplore Pascal Meynard, secrétaire départemental d'Alliance police nationale dans la Vienne. Quasiment toutes les manifestations se déroulant sur Poitiers récoltent leur lot de quolibets. Hier, c'était encore plus véhément et agressif que d'habitude."

Plusieurs syndicats de police de la Vienne ont immédiatement dénoncé les faits. "Nous demandons que des mesures concrètes soient prises pour la lutte contre la haine anti-forces de l'ordre, explique Pascal Meynard. C’est à la main de la justice de dire stop à ce genre de propos. Il ne faut surtout pas les banaliser."

Alliance police nationale dit attendre "un total soutien des édiles, de la hiérarchie et du parquet de Poitiers". Le syndicat a aussi saisi le ministre de l'Intérieur, fait savoir Pascal Meynard. Gérald Darmanin ne s'est pas encore exprimé sur le sujet.

Plus de 2 000 victimes de violences

Par voie de communiqué, le préfet de la Vienne dit "réaffirmer tout son soutien" aux forces de l'ordre, soulignant "leur engagement pour lutter contre les violences intrafamiliales et les violences faites aux femmes". "Les policiers et les gendarmes de la République protègent nos concitoyens et ils méritent notre respect."

"La police lutte au quotidien contre les violences intrafamiliales, dont trop de femmes sont victimes, avance Pascal Meynard. Je ne vois pas la place de ces propos injurieux dans une manifestation."

En 2023, les policiers et gendarmes de la Vienne, ont accompagné plus de 2 000 victimes de violence, dont 1 651 femmes, selon les chiffres de la Préfecture. Le département s'est aussi doté d’une maison de protection des familles (gendarmerie) et d’une brigade de protection des familles (police). Le commissariat de Poitiers s’est quant à lui doté d’une psychologue depuis 2023.

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