Une semaine après que le corps de la jeune femme de 29 ans a été retrouvé dans sa chambre de l'unité psychiatrique de Nieuil-l'Espoir dans la Vienne, les enquêteurs ont prélevé l'ADN de toutes les personnes qui fréquentaient la structure.
C'est une affaire qui ressemble à un roman policier d'Agatha Christie. La romancière anglaise appréciait ce genre d'intrigue en huis-clos avec le ou la coupable à l'intérieur.
Ce pourrait bien être le scénario qui s’est joué chambre 23, au deuxième étage de l’établissement hospitalier de Nieuil-l’Espoir.
La veille de la découverte du corps de Jessica, une patiente de 29 ans, la structure était fermée, avec à l’intérieur, 26 patients et deux soignants. Jessica avait été admise en janvier dans cet établissement de réinsertion et elle était très appréciée par les autres pensionnaires.
L’enquête minutieuse de la brigade de recherche de la gendarmerie
Alors une semaine après le drame, les 6 enquêteurs de la brigade de recherche de la gendarmerie de Poitiers ont interrogé toutes les personnes présentes ce soir-là. Les gendarmes étaient parfois assistés d’un infirmier psychiatrique, capable de décrypter lors de l’audition, certains signes chez les patients les plus handicapés. Mais aucun élément ne permet pour l’instant d’identifier l’auteur des faits.
Les enquêteurs attendent maintenant beaucoup des analyses scientifiques, comme les prélèvements d’ADN qui ont été effectués sur tous les patients mais aussi sur tous les soignants qui interviennent dans cette structure, ce qui fait entre 60 et 70 personnes prélevées.
Au sein de l’hôpital psychiatrique Laborit, l’ambiance est lourde en ce moment, les représentants syndicaux ont encore dénoncé ces derniers jours des situations de sous-effectifs dans plusieurs services. La direction assure que ces situations ne se reproduiront pas.