Nicolas Coirier fabrique des couteaux d'inspiration médiévale dans son atelier installé dans le jardin de ses parents. Ses pièces uniques demandent de la précision et de longues heures de travail.
C'est un atelier étonnant qui a ouvert ses portes il y a 10 mois à Poitiers. Nicolas Coirier est forgeron et a lancé son propre site de fabrication de couteaux médiévaux. Sa forge, intitulée Pendagron, est installée dans le jardin de la maison de ses parents.
"Pendragon, c'est le nom de famille du roi Arthur dans les légendes. Son royaume s'étendait selon certaines versions jusqu'en Aquitaine donc on est en plein dedans", explique le forgeron. Dans la pure tradition médiévale, il veille à bien respecter les méthodes de fabrication qui étaient utilisées il y a plus de 1000 ans.
Formation médiévale
Nicolas Coirier s'est formé dans le sud-ouest auprès de thierry Peyranne, maître forgeron à l'Atelier Médiéval de la Geôle dans l'Ariège puis auprès de Jean-Luc Biau, propriétaire de l'Atelier des forges de la Salamandre à Bax (Midi-Pyrénées). Avant de se lancer dans le grand bain, Nicolas Coirier avait suivi des études dans le milieu du sport et des entreprises.
Après avoir obtenu son diplôme et suivi 9 semaines de formation, il décide de réaliser son rêve et d'ouvrir sa propre forge. Il investit 4000 euros dans un projet ambitieux. Baignant dans un univers fantastique, le jeune forgeron de 28 ans fabrique des couteaux médiévaux en acier. "Je pense qu'il y aussi des souvenirs d'enfance, des passions pour l'histoire, les livres, les séries médiévales, qui m'ont amené à ce travail du fer", souligne Nicolas Coirier. Il a même appris que ses ancêtres étaient également forgerons.
15 couteaux réalisés en six mois
En six mois, il a déjà réalisé 15 couteaux. Son matériel pour le moment rudimentaire devrait évoluer dans les prochains mois pour gagner en efficacité et en précision. Il souhaiterait aussi participer à des fêtes médiévales et procéder à des démonstrations face au public.
Sa première création est le couteau droit Puukko en acier. Doté d'un manche en bois d'ébène et de merisier, il est rangé dans un étui en cuir de vachette. Nicolas Coirier réalise ses propres dessins afin de confectionner ses modèles uniques. En moyenne, le forgeron passe en moyenne 15 heures sur chaque pièce.