Interdit par la préfecture, un cortège de 300 opposants aux mégabassines a défilé dans les rues de Poitiers, ce vendredi 2 juin.
"Tout le monde déteste les bassines !", scandent dans la nuit poitevine les manifestants, réunis à l'appel du collectif "Bassines non merci" et des Soulèvements de la Terre pour une marche aux flambeaux, ce vendredi soir.
"Il y a urgence à ce que l'État comprenne ce qu'il se passe, à faire des choix radicaux, plaide Julien Leguet, porte-parole de Bassines Non Merci. Il faut s'affranchir de l'agro-industrie." En réponse aux appels à la sobriété du gouvernement, le militant ironise : "S'il le faut, on pourra prendre la douche à deux ou à trois. Mais d'abord, il faut régler la question de la surirrigation."
Une marche interdite par la préfecture
Malgré l'arrêté d'interdiction pris par la préfecture de la Vienne, les forces de l'ordre, présentes en nombre, n'ont pas tenté d'arrêter la marche.
Les 300 manifestants ont défilé dans le calme dans les rues de Poitiers pour protester contre les promoteurs des bassines.
Un peu plus tôt dans la soirée, collectifs écologistes et syndicats se sont succédé au micro devant la maison du peuple pour parler agriculture raisonnée et partage de l'eau.
Après les violents affrontements le 25 mars, à Sainte-Soline, les militants cherchent de nouvelles formes de mobilisation.
Cette marche aux flambeaux doit marquer, précisent les organisateurs, le lancement de 100 jours de mobilisation pour "lutter contre la sécheresse". Une campagne dont le point culminant sera le "convoi de l'eau", devant relier Sainte-Soline à Paris, prévu fin août.