Venir sur le campus à vélo plutôt qu'en voiture. L'université de Poitiers veut inciter les étudiants à délaisser la voiture pour le vélo. Aujourd'hui, seulement 10% des étudiants poitevins déclarent venir en vélo pour les cours.
C'est la semaine européenne de la mobilité et l'université de Poitiers profite de l'occasion pour vanter les mérites du vélo à ses étudiants. Respect de l'environnement, bénéfices pour la santé, rapidité, les arguments sont nombreux mais ils se heurtent souvent aux rétiscences des étudiants qui listent les points noirs pour la pratique des deux-roues dans l'agglommération poitevine et ils sont souvent nombreux.
Pas assez de pistes cyclables dédiées
De nouvelles pistes cyclables dédiées sont mises en place comme dans le secteur de Mignaloux et du CHU mais pour aller au campus, rouler sur l'avenue Jacques Cœur et se faire frôler par les voitures n'est pas toujours très rassurant. il n'y a pas de pistes cyclables dédiées sur le principal axe qui mène au campus. La topographie de la ville ne facilite pas non plus les déplacements en vélo. Une offre plus large de vélos électriques en libre service pourrait peut-être y apporter une solution.
50% des étudiants à moins de trois kilomètres du campus
Il faut tout de même noter que des efforts ont été faits ces derniers temps par la ville et l'université, notamment sur le campus. Plus de 1 000 places couvertes de stationnement y ont été créées mais celà ne suffit pas. Pourtant de nombreux étudiants habitent à proximité du campus et pourraient donc ne pas utiliser leur voiture.Les chiffres sont éloquents mais encore une fois, la question de la sécurité des cyclistes et du manque de pistes cyclables est posée."50% des étudiants habitent dans un rayon de trois kilomètres autour du campus et la plupart d'entre eux prennent leur voiture tout seul pour venir à la fac de médecine, de droit ou de sciences, ça n'a pas de sens" constate Yves jean, le président de l'université de Poitiers.
L'histoire d'amour entre le vélo et les étudiants poitevins restent donc encore à écrire. A l'heure actuelle, 90% d'entre eux préfèrent encore la voiture, le bus ou leurs pieds."Tout d'abord, ils pourraient venir à pied pour partie d'entre eux et en vélo il faut 5 ou 7 minutes mais pour celà, il faut des pistes cyclables sécurisées." reconnaît Yves Jean.