Le système de partage de voitures électriques, imaginé par Ségolène Royal, ne survivra pas à la grande région. Jugé trop cher et pas assez rentable, Région Lib s'arrête au grand dam des usagers.
C'était un service innovant mis en place par l'ex-Conseil régional de Poitou-Charentes il y a quatre ans. Ce service de voitures électriques à partager, baptisé Régionlib, avait été imaginé par la présidente d'alors, Ségolène Royal.L'exécutif de la Nouvelle Aquitaine a décidé de mettre un terme à cette expérimentation menée dans trois villes (Niort, Saintes et Châtellerault). Raison invoquée : le service utilisé régulièrement par 450 personnes coûterait trop cher. Le conseil régional finançait en effet Région Lib à hauteur d' 1 568 000 euros.
Placée en liquidation judiciaire, la société qui venait d'ailleurs tout juste de développer sa flotte de véhicules, va vendre ses voitures les plus récentes aux enchères. Des lycées pourraient également se voir doter de Mia s'ils le souhaitent.
Reportage d'Antoine Morel, Patrick Mesner et Nicolas Colombeau (intervenants : Claude Cavel, propriétaire du camping Les Gros Joncs; Christophe Huchedé, abonné au service RégionLib)
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Les municipalités ont-elle joué le jeu ?
C'est en tout cas la question que pose Françoise Coutant, vice-présidente de la Nouvelle-Aquitaine en charge du climat et de la transition énergétique."La région pouvait proposer le service, offrir toute la logistique, mais la communication locale et le fait de faire que ce service se développe, c'était vraiment aux agglomérations de la faire. Ont-elles réellement joué le jeu, je n'en suis pas sûre."