Près de 20% des agriculteurs français ont déclaré un revenu nul, voire un déficit de leur exploitation en 2017, selon un rapport de l'Insee publié ce jeudi. Réactions des agriculteurs à "La ferme s'invite", un salon agricole qui se déroule tout le week-end au Parc des expositions de Poitiers.
Les céréaliers, traditionnellement prospères, ont dégagé en moyenne un revenu net avant impôts inférieur à 1.000 euros par mois en raison d'une très mauvaise récolte en 2016.
Moyenne des revenus des exploitants : 1390 euros net par mois
En moyenne, les exploitants ont enregistré un revenu net imposable mensuel moyen de 1.390 euros par mois en 2017, en progression de 8,2% par rapport à 2016, avec d'énormes écarts selon les productions.- En bas de l'échelle, les éleveurs d'ovins, caprins, équidés tirent la langue, avec un revenu moyen de 620 euros par mois, qui recule de 9% par rapport à celui de 2016.
- Pour les éleveurs bovins, si l'année n'a pas été florissante, elle a connu un mieux en 2017: avec 1.100 euros de revenus par mois, ils ont bénéficié d'une forme de "rattrapage" (+15,9%). Dans le même temps, les revenus des agriculteurs en polyculture-élevage voyaient leur revenu moyen passer à 1.090 euros, une progression de 25,2%.
- La viticulture est le secteur le plus prospère, avec un revenu moyen de 2.790 euros par mois, mais en recul de 3,9% par rapport à 2016.
Réactions des agriculteurs au salon agricole de Poitiers, La Ferme s'invite
La Ferme s’invite, a ouvert ses portes ce vendredi au parc des expositions de Poitiers pour trois jours consécutifs. C’est le salon agricole du département au cours duquel des éleveurs de la région présentent un grand nombre de races bovines et ovines.Paroles de paysans
Nicolas Barbotin cultive des céréales et élève des bovins dans la Vienne, il arrive tout juste à vivre de son travail.Antoine Proust est éleveur de moutons et de volailles à Bressuire. Il estime qu'il faut savoir mettre de côté les revenus des bonnes années pour faire face aux années difficiles mais il avertit que dans les Deux-Sèvres la dernière étude de la MSA concernant les revenus des exploitants est inquiétante.C'est un métier où il y a énormément de travail et d'investissements et pas forcément des prix rémunérateurs comme il se devrait,
-Nicolas Barbtin, agriculteur.
- Antoine Proust, éleveurLe président de la MSA des Deux-Sèvres évoquait hier que le nombre d'agriculteurs qui a un revenu de moins de 4000 euros par an est en augmentation par rapport à 2017. Ce sont des exploitations qui sont surtout liées à l'élevage,