Après quatre ans compliqués en Fédérale 2, le Stade Poitevin Rugby évolue cette saison en Fédérale 3, la septième division du rugby français. Le club veut d’abord retrouver confiance et plaisir avant d’envisager de jouer les premiers rôles à l’étage supérieur dans les prochaines années. C'est l'un des thèmes de cette édition.
Trois victoires, un match nul et une défaite pour démarrer la saison : voilà le Stade Poitevin Rugby troisième de sa poule de Fédérale 3, après cinq matchs.
Alors avant la réception de Cadaujac (ce dimanche 27 octobre à 15h15), on pourrait penser que retrouver la Fédérale 2 est l’objectif du club cette saison. « Absolument pas !, réfute Nicolas Panno, le nouvel entraîneur de l’équipe première.
On a d’abord besoin de retrouver de la cohérence sur le terrain, des résultats, parce qu’après quatre saisons un peu difficiles en Fédérale 2, il faut reprendre du plaisir.
Nicolas PannoEntraîneur
Pas de pression de résultats donc, le club, qui vient de descendre en 7ᵉ division, a d’autres priorités, plus globales. « Mettre l’accent sur la formation, développer le rugby féminin, continuer le rugby santé, et faire en sorte que toutes les sections s’épanouissent au sein du club », détaille le nouveau président du SPR, Simon Allal.
Une équipe dirigeante new-look
Afin de mener à bien ce projet de développement du Stade Poitevin Rugby : plusieurs anciens joueurs du club composent le comité directeur du club, dont Simon Allal, 34 ans, le président. « Je ne suis pas seul derrière ce projet. Je suis accompagné de mes amis d’enfance, dont Alexandre Bouchard qui est le vice-président. Ça fait 28 ans qu’on se connaît, on a commencé ici quand on avait cinq ans, c’est aussi ça la belle histoire ! » Une belle histoire qui devrait durer au moins jusqu’en 2028 puisque Simon Allal vient de s’engager pour un mandat de quatre ans.
Le club veut prendre son temps pour voir plus grand. « Si on se projette dans quatre ans, on a envie que l’équipe sénior masculine joue le haut de tableau de Fédérale 2 et accède aux phases finales. Et pour les filles, qu’on appelle les Mandragores et qui évoluent aujourd’hui en Fédérale 2, on souhaite qu’elles soient en Fédérale 1. C’est très important pour nous de développer un club, et non une seule équipe ! »
500 000 euros de budget pour 2024-2025
Pour l’exercice 2024-2025, le Stade Poitevin Rugby compte près de 650 licenciés. « C’est énorme ! », lance Simon Allal. Si le nombre de licenciés ne cesse de croître, le budget, en revanche, est à la baisse cette saison : environ 500 000 € (il était de 580 000 € la saison dernière). Des moyens financiers loin des standards de ceux des clubs de Fédérale 2. « Aujourd’hui, si on veut évoluer sur des hauts de tableau de Fédérale 2, il faut avoir des budgets entre 700 000 et 900 000 €. » Pour l’heure, l’essentiel est ailleurs, comme le rappelle Gwendal Pirodeau, 3ᵉ ligne du Stade Poitevin Rugby : « On est des copains, on est là pour rigoler, s’amuser. Et à la fin, bien sûr, il faut gagner ! »